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« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik

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« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty
Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Jeu 22 Déc 2011 - 17:22

Cela faisait trois jours qu’elle était malade.
Godrik était repartit en mer presque au même moment. Lorsqu’il s’en était allé, Alyce se sentait encore relativement bien. Elle avait quelques désagréments d’ordre physiques, mais rien d’ingérables, rien qu’elle n’ai déjà connu jadis, dans les terres de l’Ouest. Le vieux mestre Levyn lui donnait une mixture infecte à avaler, elle se reposait et le lendemain, elle se sentait fraîche comme une rose. Les refroidissements étaient chose fréquente, et elle s’étonnait même de ne pas avoir attrapé quelque chose plus vite, sur cette île pleine de courant d’air au sein d’une maison qui l’était tout autant. Enfin maison…Tout était relatif. Elle devait pourtant reconnaître que l’endroit avait été amélioré. Fidèle à sa promesse, Godrik avait travaillé du bois et avait monté une étagère pour qu’elle puisse ranger les livres qu’il lui rapportait de razzia. Il lui en avait offert un second depuis les Draconides et elle avait eu un pincement au cœur en le recevant. Elle en possédait un semblable chez elle, et l’avait déjà lu mille fois au point de le connaître par cœur. C’était une sorte de recueil de chansons et d’histoires sur la chevalerie. Jadis, elle l’adorait. Quand elle l’avait relu, assise près du feu dans la petite maison des courants d’air, elle s’était rendue compte à quel point tout cela était stupide et à quel point elle avait été idiote d’idéaliser le monde à ce point. Dans l’histoire narrant la conquête des Sept Couronnes, guère de sang, guère de morts par milliers. Juste des seigneurs qui abdiquent et certains qui trépassent. La couleur du sang s’évoque à peine, la douleur, le deuil et la terreur, rien de semblable. Tissu de mensonges par omission. Ce livre avait ceci dis deux bonnes utilités. La première était d’ordre mémorielle : Chaque fois qu’Alyce le voyait, elle pensait à ce qu’elle était avant et à quel point elle se donnait envie de vomir. La seconde était d’ordre plus pratique : Quand elle apprenait à lire à Godrik, les histoires le faisaient beaucoup rire, ce qui faisait sourire Alyce malgré elle. C’était agréable de voir un homme sourire. D’ailleurs l’ambiance était plus détendue qu’avant son agression. C’était étrange à dire…Elle avait, chaque jour, observé son reflet dans l’eau salée et regardé les coups disparaîtrent. Devenir violacé, puis bleu et enfin d’un jaune désagréable pour finalement n’être qu’un souvenir. Pourtant, Alyce sentait encore leur marque en elle, une marque qui lui avait bien servis. Si elle avait revu le capitaine Harloi, elle l’aurait presque remercié.
Presque.

La petite continentale changeait, indubitablement. En deux ou peut-être trois mois de captivité –elle n’était pas certaine du temps qui s’écoulait- elle avait appris, grâce à la vieille Martha, à entretenir leur maison, et surtout à cuisiner. Alyce n’était pas une virtuose mais s’améliorait de jour en jour en observant les gestes de la vieille femme. Sa mémoire photographique l’aidait à retenir quels ingrédients utiliser et dans quel ordre pour préparer un repas mangeable. Elle ignorait si Godrik appréciait véritablement mais il finissait toujours ce qu’elle lui avait fais. Victoire personnelle. Etrange, pourtant, qu’elle le prenne ainsi.
Et voilà qu’elle tombait malade. Elle aurait préféré que ça n’arrive pas. Elle ignorait quand est-ce que Godrik pourrait revenir et elle se doutait que la trouver à genoux en train de vomir dans un coin ce qu’elle avait difficilement avalé peu de temps avant n’était peut-être pas l’idée qu’il se faisait du retour parfait. Non pas qu’elle soit attristée de le décevoir sur ce point –même si elle avait fini par se faire à ses devoirs plus ou moins conjugaux- ceci dis…Elle trouvait cela franchement peu gracieux. C’était ridicule, bien entendu, de penser ainsi mais elle avait du mal à se débarrasser de certaines manières. Elle sortait de la maison lorsqu’elle ressentait les nausées et cachait le tout avec le sable dont elle disposait. D’ailleurs, ça arrivait souvent le matin ou durant la nuit, ce qui l’empêchait de dormir correctement, ainsi ajoutant des traits tirés à la pâleur qui s’était installée sur son visage. Ca n’avait pourtant rien avoir avec le blanc quasi virginale de sa peau d’avant, non. C’était quelque chose de plus…Laid. Une pâleur maladive, et elle aurait peut-être dit « mortelle » si l’allusion ne la dérangeait pas. Survivre à un capitaine complètement fou pour mourir d’une maladie, voilà une sorte d’ironie que la continentale n’aimait pas du tout.
Parce que ça ne pouvait être qu’une maladie, quoi d’autre ?

C’est assise devant le feu qu’elle avait appris à allumer toute seule que Marta la trouva. La vieille femme ne prit même pas la peine de frapper à la porte, comme à chaque fois qu’elle venait la voir. Alyce avec les Draconides sur les genoux, mais même l’illustration du magnifique Balerion ne parvenait pas à la distraire de sa contemplation des flammes. « Ainsi tu vis toujours ! Je ne t’ai pas vue depuis… » Alyce tourna son visage vers la vieille dame, qui se tut alors et la contempla. La jeune fille savait très bien ce qu’elle voyait. Elle était vraiment fatiguée et n’avait aujourd’hui avalé que de l’eau. « Tu es pâlotte ma petite ! Je parie que tu n’as rien mangé, viens avec moi ! » Elle secoua la tête. « Je suis juste malade. Je n’ai bu que de l’eau aujourd’hui pour éviter de gaspiller bêtement de la nourriture. » La vieille dame fronça les sourcils. « Malade comment ? » demanda-t-elle et Alyce haussa les épaules. « Le matin et pendant la nuit surtout, je ne garde pas ce que j’avale à ce moment la. Mais après midi ça va, alors je mange à ce moment la… » Marta hocha la tête et garda le silence pendant un moment. Alyce regarda alors le feu à nouveau, elle ne pensait à rien de particulier. Ou a rien tout court, peut-être étais-ce consciemment. Elle avait toujours trop réfléchit, depuis qu’elle en avait été capable jusqu’à ce qu’elle se fasse agresser. Elle avait passé son temps à réfléchir, pour savoir si elle devait vraiment vivre avec Godrik, si c’était ce que voulait son frère ou pas. Elle s’était donnée des cauchemars, elle avait failli devenir folle. Et dépressive, malheureuse, elle ne goûtait à rien. Puis ç’avait changé, les journées passaient plus vite depuis qu’elle avait des livres et qu’elle avait décidé que mourir n’était pas une solution. Elle pensait moins à sa situation et réfléchissait plus sur des sujets comme les dragons ou la guerre C’était plus intéressant que de se demander pourquoi elle tombait malade maintenant et juste le matin. « A quand remonte tes dernières saignées ? » finit par demander la vieille dame, et Alyce ferma les yeux. Elle ne voulait pas répondre à cette question, comme si le fait de le dire tout haut concrétiserait la chose. Loin d’être une idiote, la fille Fléaufort savait, au fond d’elle, ce que signifiait tout cela et n’était pas sure que ça soit une bonne chose. Pas tant d’avoir un enfant de Godrik, cela…Et bien c’était inclus dans le mariage, on le lui avait toujours dis. Mais d’avoir un enfant à élever sur ces îles inhospitalières. Elle n’avait pas été malade souvent dans son enfance, juste assez pour se souvenir du goût d’une potion donnée par le mestre. Mais ici, pas de mestre, rien…« Je vois… » se contenta-t-elle de dire, sans que Alyce ne lui ai répondu. La vieille dame n’en avait, au fond, pas besoin. Même une idiote aurait compris. « C’est une bonne chose, tu verras ! Tu ne risques rien. Et il sera sans doute content. Quel homme ne le serait pas ? » Un pauvre sourire s’étendit sur les lèvres d’Alyce. Oui, quel homme ne le serait pas ? Quelle femme ne le serait pas ? Apparemment, Marta n’avait j’avais eu d’enfants mais avait aidé bien des femmes à avoir les leurs. Alyce n’avait pas le droit de cracher sur cette chance offerte. Elle ne crachait d’ailleurs pas dessus, mais le choc de se l’avouer à elle-même n’était pas réellement dissipé. « Allez viens avec moi. Je vais te préparer quelque chose que tu garderas ! La mère de Godrik avait le même problème que toi… » Alyce acquiesça puis se leva. Elle ferma soigneusement son livre et le posa sur l’étagère avant de suivre Marta chez elle.

Elle ignorait ce que la vieille dame lui avait donné à manger, mais l’odeur ne l’écœura pas et elle sentit même son estomac gronder. Satisfaite de la voir manger, Marta la laissa tranquille le temps qu’elle finisse la totalité de son écuelle. « Tu reprends des couleurs ma fille, c’est bien ! » Alyce ne le voyait pas, mais elle le sentait. Si ses traits portaient toujours la marque de la fatigue, au moins avaient-ils repris un peu de couleur et paraissaient-ils moins…Effrayant. La main posée sur son ventre, elle regardait, perplexe, comme si un enfant tout fait allait apparaître soudainement entre ses jambes. La vérité ? Elle avait peur, vraiment. Elle ignorait quelle pourrait bien être la réaction de Godrik quand elle le lui dirait. Après tout, Marta pouvait très bien se tromper et lui pouvait très bien exiger qu’elle prenne quelque chose. D’un côté, Alyce aurait voulu pouvoir avaler un thé de lune et ne pas mener l’expérience à son terme. Dans cet endroit, elle n’était vraiment pas sure de vouloir accoucher d’un bébé et de le voir mourir jeune à cause du climat. Tout comme elle n’était pas sure de vouloir être enceinte d’un homme qui pouvait mourir n’importe quand, à chaque fois qu’il partait. Bien sur c’était un peu idiot comme raisonnement. Un mari du continent aurait tout aussi bien pu mourir en chasse, ou en guerre, ou même en tombant d’une tour, il existait tant de morts et parfois de bien bête…Alyce cherchait la raison de son angoisse sans parvenir à mettre le doigt dessus. On l’avait pourtant élevée pour être une mère, alors la réponse devait se trouver ailleurs…
Elle y réfléchissait encore quand le vieux Will poussa la porte avec un grand sourire. Il sentait un peu l’alcool et annonça que le Cruel venait de rentrer de razzia, sûrement pas les cales vides. D’où venaient-ils ? Alyce se rendit compte qu’elle n’avait pas envie de le savoir. Tant que les victimes restaient des anonymes, elle le gérait bien mieux. Comme il n’avait pas vu Godrik, ou alors il ne le lui dit pas, Alyce se leva immédiatement et remercia Marta pour le repas. « Courage ma fille. » lui dit-elle simplement et Alyce sourit. Cette femme était surprenante, il lui semblait qu’elle lisait en elle comme dans un livre. Alyce avait surtout besoin de courage pour l’annoncer. Le reste…Elle se reposerait sur Godrik pour prendre la décision finale. Elle n’en était pas véritablement capable, en cet instant.
Le soir commençait à tomber, elle ne s’était pas rendue compte du passage du temps, encore une fois. Lorsqu’elle poussa la porte en bois, elle trouva son mari assit sur leur unique chaise. Il lui semblait pâle, et elle comprit vite pourquoi : Il était blessé, et semblait s’être recousu lui-même. « Par les Sept ! » ne put-elle s’empêcher de s’exclamer. L’entaille lui semblait impressionnante, mais peut-être étais-ce parce que la vue du sang lui donnait des vertiges depuis son enlèvement…« Qu’est ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle, en regardant la blessure. Ca avait été refermé comme celle infligée par son frère, sauf que l’épée d’Harren avait fais moins de dégâts que celle-là. Chez elle, elle aurait appelé un mestre sans hésiter…Mais la ? De plus elle n’avait rien à disposition. Marta saurait sûrement comment faire, Marta savait toujours. « Je vais chercher Marta. Je crois que je ne peux pas recoudre ça…Enfin pas correctement… » Sa voix tremblait. L’angoisse qui l’avait prise tout à l’heure face au feu la tenaillait à nouveau, comme une étrange pression à l’intérieure de son ventre. De l’angoisse, ou de la véritable peur ? Ce qu’elle se demandait, dans l’immédiat, c’était de savoir si la blessure allait s’infecter. Et l’idée la révulsait tout autant qu’elle la terrifiait.
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« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty
Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Mar 27 Déc 2011 - 3:34

La dernière razzia n'avait pas été aussi simple et victorieuse que les précédentes, tout du moins pour Godrik. Tout avait comme bien souvent commencé par une approche à la rame. Ces dernières étaient enveloppées de fourrures de phoque afin d'atténuer le plus possible le bruit qu'elles faisaient en entrant dans l'eau. Et le Cruel avait glissé vers sa proie comme le prédateur sous le couvert de la nuit. Le débarquement contrairement à beaucoup de ceux de leurs frères des autres boutres c'était fait dans le calme et de manière organisée, chacun passant par dessus le bastingage afin de rejoindre la plage sans alarmer les quelques pécheurs dormant dans leurs cabane près de l'endroit de l'attaque. Ceux là furent égorgés dans leur sommeil sans même se rendre compte de rien. Les premières vigies ainsi tombées, les Fer-Nés du Cruel s'étaient répandu dans le village comme une nuée de corbeaux. En agissant ainsi il arrivait que les marins du Cruel parviennent à massacrer tout un village sans même que l'alerte ne soit donnée et les seigneurs du continent ne découvraient alors le matin qu'une population massacrée c'était là la signature du Trompe-La-Mort, seule la mort persistait là où ses hommes et lui venaient à passer. Godrik avait donc glissé avec les autres Fer-Nés vers l'intérieur du village. On l'avait chargé de s'occuper du petit septuaire locale, certains de ses frères répugnant à tuer des hommes de foi quand bien même ceux-ci ne partageaient pas la leur. Se servant de sa dague il avait fait sauter le système simple mais ingénieux qui empêchait l'ouverture de la petite porte de l'édifice religieux. Une fois à l'intérieur il n'avait pas fait attention à la forme dormant entre deux bancs, mais s'était dirigé automatiquement vers le fond du bâtiment, lieu où devait dormir le septon et où devait bien évidemment se trouver les quelques richesses du septuaire. Le marin trouva bien l'homme des Sept dans la pièce du fond, ce dernier était en prière et lorsque qu'il entendit le Fer-Né approcher il ne tenta rien de plus que simplement en appeler à la force de ses Dieux. La hache de Godrik trouva facilement et en un instant son chemin jusqu'au cou du malheureux dont le dernier se perdit lorsque sa bouche ne fut plus alimentée par ses poumons mais séparée de son corps.

Le natif de Vieux Wyk commença alors à fouiller la pièce pour y trouver quoi que ce soit d'intéressant. Il y avait bien un cristal à sept faces mais guère plus... Seulement son regard trouva bientôt une petit bibliothèque. Le marin ne savait pas bien lire, pas encore mais il avait commencé à apprendre. Alyce lui enseignait cet art auquel il prenait goût de plus en plus. Ce n'était certes pas évident et il avait bien souvent l'impression de rien comprendre, que son cerveau n'avançait pas assez vite et que son crâne épais, celui d'un simple marin et pécheur ne pouvait accéder à de telles connaissances mais la jeune femme l'encourageait et le soutenait, ainsi il avait commencé à comprendre et finalement il arrivait à reconnaitre les lettres à y voir un sens. Il avait encore l'air d'un demeuré lorsqu'il lisait il n'avait pas l'aisance de sa femme-sel mais au moins n'était-il plus incapable de reconnaitre le moindre signe... Il aurait été mort de honte si jamais ses frères l'avaient surprit ainsi lorsqu'ils étaient assis avec la jeune ouestrienne autour de sa table et qu'il suivait du doigt la ligne qu'il tentait de déchiffrer plissant les yeux sous l'effort de concentration pour associer les lettres et en tirer des significations cohérentes. Il se dirigea donc vers les quelques livres que le septon avait en sa possession. Inutile pour lui de tenter de déchiffrer les titres sur les tranches, les enluminures et l'usure des ouvrages rendaient une telle entreprise encore impossible pour un lecteur aussi débutant que lui. Mais il fit comme à son habitude, il tira les livres les uns après les autres pour les feuilleter rapidement regardant la qualité du travail d'enluminure et d'illustration. C'était ainsi qu'il choisissait les livres qu'il ramenait à la jeune femme et chaque fois cette dernière l'en remerciait, même si elle ne le questionnait jamais sur leur origine. Godrik s'était figuré qu'elle ne préférait simplement pas savoir, encore trop sensible qu'elle était concernant ce que son mari devait faire pour qu'il puisse vivre à leur aise.

Alors qu'il avait sa hache à la hanche et qu'il ouvrait un nouveau livre pour en découvrir le contenu, Godrik eu juste le réflexe de s'arrêter lorsque que la luminosité provenant de l’âtre du feu dans le Brasero du septon avait vacillé. Il eu à peine le temps de quarté du pied pour éviter le principale de l'attaque, sans ça il aurait été transpercé de part en part par l'épée du chevalier errant ayant trouvé refuge pour la nuit dans le septuaire. Au lieu de cela la lame trancha ferme dans la chaire du marin pour lui entailler tout le coté. L'épée avait découpé sa chaire et ses muscles comme s'il avait agit d'une simple tranche de viande. Il était ouvert profondément sous le bras gauche et le sang coulait fort de la blessure. Il ne cria pas cependant, fidèle à son surnom, sa première réaction fut une grimace en se tenant le coté, le livre était pour ainsi dire perdu, couvert qu'il était de son propre sang. Il tira donc sa hache. Le chevalier quant à lui surprit pendant son sommeil ne portait pas son armure et n'avait en main que sa simple épée, ils étaient à égalité d'un certaine manière si on exceptait la blessure que l'errant venait d'infliger à son adversaire. Le chevalier porta une nouvelle attaque mais cette fois Godrik pu esquiver sans mal se portant de coté et le pied de l'errant glissa dans le sang épais et poisseux du Fer-Né répandu sur le sol. Cette perte d'équilibre fut tout ce dont Godrik eu besoin pour fracasser le crâne du continental d'un coup de hache. Prit par l'adrénaline, il frappa encore et encore le crâne du chevalier du coté non tranchant de son arme, broyant la boite crânienne sur le sol. Enfin il prit le brasero pour en répandre les charbons ardents sur les restes de son adversaire retourné rejoindre ses Dieux. Ainsi il ne resterait rien du visage de celui qui avait bien faillit le tuer.

Il prit néanmoins le cristal qu'il glissa dans la poche arrière de ses chausses, avant de rejoindre l'extérieur. Le monde semblait ne plus vouloir se livrer à lui comme d'habitude, au lieu de cela, la bâtisse tournait autour de lui et il ne put ouvrir la porte par laquelle il était entré simplement pour s'effondrer un pas plus loin. A son réveil il était à bord du Cruel et il pouvait dire au mouvement qu'il reconnaissait que le boutre faisait route sur la mer, certainement retournait-il vers Vieux Wyk. A son chevet sommeillait le même colosse qui avait voulu savoir si Alyce pouvait l'avaler en entier, l'homme se nommait Gension, Godrik s'en souvenait désormais. Le colosse lui expliqua qu'il l'avait trouvé sur le retour et qu'il l'avait mené jusqu'au Cruel sur son épaule. Ça il n'avait aucun mal à le croire, Gension devait être aussi fort qu'un bœuf et de fait pouvait certainement charrier une charge aussi lourde que ces derniers. Il lui expliqua qu'il n'avait pas de connaissance en médecine et qu'il avait simplement nettoyé la plaie avec de l'eau de mer avant de lui bander le torse avec un linge propre et l'allonger. Lorsqu'il essaya de se redresser Godrik vit de nouveau le monde échapper à ses sens et les étoiles apparaitre devant ses yeux. Le puissant colosse posa un main douce mais ferme sur l'épaule du marin pour le maintenir allongé. Il lui intima l'ordre de se reposer durant le voyage du retour l'informant que le Capitaine était au courant et que c'était lui même qui avait ordonné cela. Godrik se laissa donc aller sur la paillasse l'esprit plus soulagé qu'autre chose et très vite il plongea dans un sommeil agité. A leur arrivée à Vieux Wyk, Gension l'aida à rejoindre sa maison. Le marin avait reprit des forces mais il n'était pas certain de pouvoir gravir le chemin jusqu'au centre du village sans perdre connaissance de nouveau. Alyce n'était pas là lorsqu'ils arrivèrent et ainsi le colosse, en partie déçu de ne pas pouvoir revoir la jeune femme laissa Godrik assis à sa table avant de rejoindre sa propre maison et sa famille, s'il en avait une, Godrik n'aurait su le dire...

Lorsque la jeune femme arriva le marin fit mine d'aller mieux qu'en vérité et tenta de se tenir droit. En l'entendant en appeler au Sept, il esquissa un début de rire avant de qu'il ne s'éteigne alors qu'il serrait les dents pour ne pas souffrir plus que nécessaire et d'une voix qu'il aurait voulu moins faible.
Combien de fois faudra-t-il te dire qu'ici c'est le Dieu Noyé qui gouverne et non tes Sept ...? Le marin ne portait plus le bandage pour que la plaie respire selon Gension, même si Godrik était sceptique quant à cette idée il avait suivit les dires du colosse sans rechigner. Lorsque Alyce lui demanda d'où venait sa blessure il n'eut le courage de lui dire qu'elle lui avait été infligé après qu'il eu décapité un septon et était trop occupé à lui chercher un livre pour voir un nouvel ennemi arriver. Il fit un simple geste de la main en signe de dénégation. Bhaa... ce n'est rien... j'ai simplement glisser sur le pont et ma hache m'a entaillé Mais avant qu'elle ne quitte la maison pour aller chercher Martha il la rappela. Demande à Will de venir, il va falloir qu'il me cautérise pour refermer la plaie. Il saura quoi faire... Le vieux Will en avait vu d'autres, il saurait trouver le bon tison de fer et le faire chauffer à blanc pour faire brûler les chaires et refermer la blessure, une simple couture ne suffirait pas cette fois-ci. Godrik esquissa un sourire à l'adresse de la jeune femme. Elle avait énormément changé depuis que le petit capitaine Harloi était venu tenter de la tuer. Elle avait retrouvé plus d'entrain, ce n'était pas encore de la joie de vivre oh non mais au moins ne semblait-elle plus simplement subir son existence, elle avait prit l'initiative de lui enseigner la lecture et l'écriture et bien qu'il eu deux mains gauches pour ce faire ainsi qu'un crâne plus épais que le pont du Cruel pour apprendre i avançait à petit pas sur le chemin de la connaissance. La jeune femme l'acceptait aussi plus volontiers lorsqu'il la rejoignait sous les fourrures de leur lit. Ce n'était pas de l'amour bien entendu, Godrik le savait mais au moins n'avait-il plus l'impression de la voler à chaque fois qu'il réclamait son dû d'époux.
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Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Mar 27 Déc 2011 - 16:32

Il lui semblait que c’était une espèce de cauchemar. Pourquoi fallait-il qu’elle soit enceinte pour qu’il revienne blessé ? Il était partit plusieurs fois en razzia depuis qu’il l’avait enlevée et n’avait jamais rien subis. Et la…Il avait suffit qu’elle s’en rende compte pour que le drame arrive. Comme une sorte d’avertissement…Un signe ? Alyce n’était pas certaine de vouloir y réfléchir. « Combien de fois faudra-t-il te dire qu'ici c'est le Dieu Noyé qui gouverne et non tes Sept ...? » Elle vit que c’était une plaisanterie à son sourire et elle aurait pu sourire elle-même si une grimace n’était pas apparue sur les traits de Godrik juste après ça. Elle se mordit la lèvre inférieure sans pouvoir parvenir à détacher son regard du sang qui coulait toujours un peu. Elle avait pâlit, retrouvé presque la couleur qu’elle arborait avant le bon repas de Marta. Marta…Elle devait aller chercher la vieille dame, mais d’abord il lui fallait savoir ce qui était arrivé. Etrange besoin, comme si ça avait une quelconque importante. « Bhaa... ce n'est rien... j'ai simplement glisser sur le pont et ma hache m'a entaillé. » Elle fronça les sourcils, pas dupe. Alyce avait beau avoir conservé un peu de sa naïveté d’antan, elle avait bien vu Godrik se battre lorsqu’il l’avait enlevée. Elle l’avait jugée habile et sur de ses gestes. Trébuché ? Certes c’était parfois difficile de tenir debout sur un bateau s’il y avait trop de vent par exemple, mais de la à trébucher…Et sur sa hache en plus ? Non, elle n’y croyait pas une seconde. Il s’était blessé en se battant et peut-être ne voulait-il pas lui dire dans quelles circonstances pour l’épargner. Le geste était délicat, elle ne pouvait le nier…Aussi n’insista-t-elle pas, peu certaine de vouloir connaître cette vérité qu’il tenait à lui dissimuler. Elle courrait déjà vers la porte quand il l’arrêta. « Demande à Will de venir, il va falloir qu'il me cautérise pour refermer la plaie. Il saura quoi faire... » Elle l’espérait, parce qu’elle était totalement perdue. Elle acquiesça et se mit à courir sur le chemin qu’elle avait emprunté quelques minutes plus tôt, dés que l’annonce du retour du Cruel avait été faite par Will. Une fois arrivée chez Marta, elle prit à peine le temps de frapper et n’attendit pas qu’on l’invite à entrer. Essoufflée et sans doute très pâle pour que la vieille dame montre une si vive inquiétude, elle prit à peine le temps de respirer correctement. « Qu’est ce qui t’arrive ma fille ? » La vieille dame pensait sans doute que c’était en rapport avec l’état actuel d’Alyce, que l’annonce s’était mal passé. La jeune fille s’expliqua alors, quoi qu’un peu difficilement. Les mots se perdaient dans sa bouche. « Blessé…Il est blessé. Il a dis…Il a dis que Will devait venir, pour euh…Cautériser…Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais…Mais il y a du sang, beaucoup… » Elle cligna plusieurs fois des paupières, comme si elle commençait à s’en rendre vraiment compte. Ses mains tremblaient légèrement. Will se leva alors et prit une espèce de fer près de sa cheminée avant de sortir. Alyce allait le suivre, mais elle hésita. Elle n’était pas sure d’avoir envie de savoir ce que signifiait exactement le verbe employé par son mari, et elle avait encore moins envie de revoir la blessure. Elle n’avait pourtant jamais été une petite nature.

Marta la prit par le bras pour l’encourager à bouger de la et elle suivit la vieille dame jusqu’à leur maison où le vieux Will était en train d’allumer un feu. Pourquoi ? Celui qu’elle avait allumé tout à l’heure s’était éteint durant le temps qu’elle avait passé chez Marta et l’atmosphère était un peu crue, mais elle jugeait tout de même plus important de soigner cette blessure avant de s’occuper du confort un peu plus…Secondaire, actuellement. Elle allait le faire remarquer quand elle le vit poser la pointe du fer qu’il avait pris chez lui, dans le feu en train de prendre au creux des morceaux de bois. Elle était plus vive d’habitude et aurait sûrement déjà compris mais son air un peu idiote, à fixer les flammes, du mettre Marta sur la piste car elle jugea bon de lui expliquer : « Pour certaine blessure il vaut mieux ne pas s’embêter à recoudre, souvent les fils sautent et ça fais plus de dégâts. Ca pourra te servir un jour…Tu poses un fer dans du feu et tu attends qu’il devienne rouge puis tu le mets sur la plaie. Ca cautérise, ça empêche le sang de couler et la plaie de s’infecter. » Mettre un fer rouge sur la plaie…Un fer. Brûlant. Sur une peau nue. Elle n’avait jamais vu un mestre soigner quelqu’un ainsi, même si en y réfléchissant son mestre à elle n’avait soigné que des blessures d’enfants et, pour Harren, dues à l’entraînement. Rien d’aussi grave que ça et Alyce ne s’y connaissait pas assez en médecine –voir pas du tout- pour se permettre de juger. « Ah. » fit-elle simplement en regardant le fer rougir. Ca allait sûrement faire atrocement mal. Elle n’aurait pas voulu que ce soit à appliquer sur sa peau à elle ! D’ailleurs elle n’aurait pas du regarder ce qui allait se passer, mais elle n’y pouvait rien, sa curiosité naturelle l’empêcha de fermer les yeux, quand le vieux Will cautérisa la plaie. Une désagréable odeur de chair brûlée vint chatouiller les narines de l’ouestrienne, qui sentit un terrible haut le cœur la prendre. Elle eut le réflexe de courir à l’extérieur pour vomir…
Ca en devenait ridicule. Elle n’avait jamais été aussi sensible et le spectacle n’avait certes pas été agréable à voir, mais pas au point de rejeter le restant du repas avalé chez Marta. En vérité il n’y avait pas tellement vu qu’elle retenait les haut-le-cœur suivants. Elle était à peu près sure qu’en temps normal elle aurait seulement pâlit et peut-être aurait-elle du s’asseoir. La vieille dame sortit alors près d’elle, alors qu’Alyce inspirait de l’air en tentant de rester calme. « Tu vas être plus facilement dégoûtée par tout un tas de choses ma fille, c’est normal. Ca va avec ton état… » Elle acquiesça. Si la raison était aussi simple, tant mieux…C’était juste relativement gênant dans la mesure où Godrik n’en savait rien. Il allait à nouveau la considérer comme une petite noble sensible du continent. C’est ce que tu es censée être. Depuis quand tu te soucies de ce qu’il pense de toi au fait ? La question méritait d’être soulevée, tout comme celle de la blessure infligée, sauf que Alyce n’en avait pas envie. Ca ne servait strictement à rien de ressasser, quand à se soucier de ce qu’il pensait d’elle…Simplement c’était mieux pour cohabiter. Voilà. Réponse acceptable, assez pour qu’elle se relève. Elle était encore un peu pâle. « C’est le bon moment pour ce genre de nouvelles, profite en. » lui dit la vieille dame alors que son mari sortait de la maison. Heureusement elle était presque sure que Godrik n’avait pas entendu ce que Marta avait pu dire.

Elle rentra alors à son tour, fermant la porte derrière elle avec un grand soin. Un grand soin parfaitement inutile, en fait. Elle se dirigea ensuite vers le feu qui crépitait doucement dans la petite cheminée, avant de regarder son époux. Maintenant qu’elle y pensait, elle n’avait pas entendu hurler comme elle aurait pu le croire. La bonne nouvelle, c’était que le sang avait disparu et qu’elle pouvait donc regarder la blessure. D’un seul coup, elle lui semblait moins impressionnante et ressemblait à celle que pouvait infliger une épée. « Ca a du être une sacrée chute… » finit-elle par dire, toujours pas convaincue par son histoire et ça se voyait. Voulait-elle la vérité ? Pas vraiment. Elle se doutait que ça devait être une récit assez désagréable. « Essaie de faire attention, la prochaine fois. C’est désagréable…Cautériser je veux dire. C’est désagréable… » Comment était-elle censée annoncer quelque chose comme ça, au fait ? Elle n’était pas sure que le moment soit bien choisi, contrairement à Marta. Puis elle était véritablement mal à l’aise de s’être montrée si sensible, bien que ce n’était pas vraiment sa faute. « Puis ça doit donner faim ! Marta m’a montré comment faire une soupe avec du poisson dedans alors j’en avais fais tout à l’heure il suffit de la réchauffer… » Et c’était elle qui devait le faire –et se réveiller un peu par dessus le marché- alors elle prit la marmite encore à demi pleine et la mit sur le crochet au dessus du feu. Elle allait éviter d’avaler quoi que ce soit avant une bonne heure mais ce n’était pas pour cela que tout le monde devait mourir de faim.
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Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Mar 3 Jan 2012 - 17:24

En voyant la vieille Martha et Will entrer la maison, Godrik su en croisant le regard de l'ancien qu'il savait ce qu'il devait faire. De fait il se détendit un peu sur sa chaise. Au moins Martha était-elle là pour soutenir Alyce dans cette situation. Le vieux marin plongea alors le tison dans le feu afin de le faire rougir un maximum et en attendant qu'il atteigne la bonne température il vînt se pencher sur la blessure de Godrik. Ce dernier entendit alors le vieillard grogner en se rendant compte qu'il ne s'agissait pas là d' simple balafre. Il souffla alors à l'oreille de Godrik un simple conseil. Va falloir montrer pourquoi qu'on t'appel Le Muet fils... la p'tite supportera pas si tu cries. Godrik esquissa un sourire à Will avant de lui signifier par un signe de tête qu'il n'y aurait pas de problème. Cependant le vieux tira quand même un morceau de bois de sa poche qu'il glissa dans la main du marin du Cruel. Le natif de Vieux Wyk ne put détacher son regard de la pointe presque blanche du tison que Will tira du feu. D'un geste rapide il se glissa le morceau de bois entre les dents pendant que le vieux marin approchait, un air triste sur le visage. Godrik ferma les yeux un instant soufflant fortement par le nez, il donna son accord d'un signe de tête à la question muette qu'il pouvait lire dans le regard de celui qui avait été un père pour lui depuis que le sien avait disparut en mer pour rejoindre le Dieu Noyé. Il sentit plus qu'il ne vit le tison plonger avec rudesse dans sa chaire. Le bruit ainsi que l'odeur étaient insupportable mais cela n'avait rien de comparable avec la douleur qui irradiait dans tout son corps depuis l'endroit où le tison brulait sa chaire. Il cru perdre conscience l'espace d'un instant, il ne savait pas s'il avait crié ou non, mais il sentait le gout métallique du sang lui emplir la bouche, une écharde du bois en partit brisé par ses dents devait avoir trouvé le chemin de sa joue ou de ses gencives. La chaise quant à elle avait fortement craquée sous la pression de son corps se tendant au maximum pour fuir cette douleur. Sa respiration était plus forte qu'avant, plus saccadée aussi. La sueur le recouvrait en entier et des centaines d'étoiles dansaient devant ses yeux. Cependant il put voir Will se torcher le front d'un revers de la main avec un sourire de soulagement et de satisfaction. Godrik Le Muet... dit alors le vieux en secouant la tête, le sourire toujours présent sur ses lèvres. Le vieillard posa une main paternelle sur l'épaule du marin avant de se diriger vers la sortie, son tison à la main. Godrik quant à lui cracha du sang dans le feu après avoir retiré les morceaux de bois qui lui encombraient la bouche. Il avait eu du mal à marcher jusque devant l’âtre sa tête tournant encore beaucoup. Il retrouva à tâtons le chemin d'une des deux chaises sur laquelle il se laissa aller avec un long soupir. Un léger rire cependant commença à naitre chez le marin lorsque la porte s'ouvrit de nouveau.

Godrik tourna donc la tête pour voir Alyce entrer, elle avait l'air pâle, en réalité il n'avait même pas remarqué qu'elle était sortie pendant que le vieux Will faisait son œuvre. Il se redressa alors tentant de paraitre plus à son aise qu'il ne l'était réellement. Il l'observa avec plaisir et étonnement, elle tentait vainement de meubler le silence qui régnait dans la pièce principale de la petite maison. Elle ne croyait de fait pas à son histoire de chute sur sa hache, il ne pouvait lui en vouloir cela dit c'était là difficilement crédible et Alyce était loin d'être idiote, naïve certainement et peut être jeune mais certainement pas idiote... Il aurait bien rit de bon cœur en l'entendant lui dire que cautériser une plaie n'était pas agréable s'il n'avait eu peur de réveiller un peu plus la douleur. Il se dit que la jeune femme n'avait pas la moindre idée d'à quel point cela était désagréable surtout lorsque c'était votre propre chaire qui brulait pour vous empêcher de mourir. Pourtant lorsqu'elle annonça vouloir lui faire à manger il ne put empêcher sa bouche de s'emplir de salive. Il avait en effet très faim et il savait qu'il lui fallait se nourrir pour que son corps guérisse plus vite. Il avait envie de manger puis de s'allonger pour dormir une semaine entière. Il sourit alors de bon cœur et après s'être raclé la gorge pour s'assurer que sa voix ne trahisse pas la douleur qui ne cessait d'irradier à travers son corps.
Manger ta soupe me ferait le plus grand bien Alyce... Il posa ses coudes sur la table pour se soutenir plus que trouver une position plus confortable. Il observa alors sa femme-sel mettre la marmite sur le feu, elle était présente depuis finalement peu de temps sur les îles mais elle était d'ores et déjà une toute autre femme, très loin de l'animal craintif qu'il avait retrouvé dans les cales du Cruel peu de temps après son enlèvement. Elle savait désormais à peu près tenir une maison, elle apprenait à cuisiner et ne cessait de s'instruire auprès de la vieille Martha. Ce n'était certainement pas la vie rêvée pour une Fléaufort, Godrik s'en doutait bien, mais c'était néanmoins la vie rêvée pour lui, tout du moins celle qu'il avait toujours voulu vivre. Lorsque plus jeune il imaginait comment il aurait voulu vivre sa vie ce n'était ni plus ni moins que cette image qui lui venait avec la blessure et l'odeur de chaire brulée en moins bien entendu mais on était pas loin de ce qu'il pouvait espérer de meilleur dans la vie. Je suis désolé de t'avoir fait faire du soucis... dit-il en fermant les yeux avant de les rouvrir vivement sentant déjà son esprit s'échapper. Il n'était pas certain de rester conscient encore bien longtemps s'il ne mangeait pas quelque chose très vite et l'odeur qui s'échappait de la marmite en train de chauffer lui donnait grandement envie.
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Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Ven 6 Jan 2012 - 11:43

Avec une louche en bois flotté, Alyce tournait dans sa soupe pour éviter de la voir coller au fond de la petite marmite. Depuis son arrivée ils possédaient deux bols et Godrik ne devait plus boire dans le couvercle quand il prenait à sa femme l’envie de manger. Elle aurait donc pu prendre son repas avec lui mais ne se sentait pas d’avaler quelque chose tout de suite. Pour une fois, ce n’était pas provoqué par son état physique mais bien mental. Cette histoire la tracassait et elle ne parvenait pas à se mettre d’accord avec elle-même pour savoir si la nouvelle était bonne ou mauvaise. Bien sur le plus simple aurait été de la dire tout haut et d’attendre puisque quoi qu’elle fasse il faudrait bien passer par là. Si Godrik désirait qu’elle se débarrasse de ce bébé, elle lui parlerait du thé de lune et lui demanderait si quelqu’un ici serait capable d’en fabriquer. Si par contre il voulait qu’elle le conserve –et c’était sans doute la source de sa panique- et bien…Elle devrait porter au terme de neuf mois un enfant dont elle ne voulait pas véritablement, issu d’un mariage qu’elle n’avait pas désiré. Certes elle s’y était faite et ne trouvait plus trop désagréable le fait qu’il vienne faire valoir ses droits d’époux mais sa naïveté héritée d’une enfance heureuse et sans soucis sur le continent refaisait parfois surface. Elle avait bien compris que l’amour n’avait pas sa place dans tous les mariages –dans très peu en fait. Pourtant malgré cela elle ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était un environnement correct pour élever un enfant. Cette île par exemple…Son hostilité, son climat, sa population…Ce n’était pas l’image qu’elle se faisait d’un endroit digne de ce nom pour un nourrisson. Pourtant tous ces gens ont été des enfants avant de devenir adultes. Justement…Voulait-elle que son enfant devienne comme eux ? Comme son père, elle aurait pu l’accepter car elle avait appris que Godrik était un homme…Bien. Du moins ce qui s’en rapprochait le plus sur cette île. Il était attentionné avec elle et malgré son absence d’instruction, il se révélait être une compagnie plus ou moins agréable. Elle s’y était habituée, elle avait compris, elle avait grandis. Oui, l’enfant pouvait être comme Godrik mais il pourrait tout aussi bien être comme Sargon Harloi…Pourrait-elle l’accepter ? La réponse était clairement définie dans sa tête : Non.

Prise dans ces considérations désagréables, Alyce en oubliait presque la soupe. Ce fut un mot de Godrik qui le lui rappela : « Manger ta soupe me ferait le plus grand bien, Alyce. » Elle sourit, un peu. D’un côté c’était profondément gratifiant de préparer soi-même quelque chose pour la personne avec qui on partageait sa vie, surtout si cette personne appréciait votre repas. Chaque effort apportait une récompense, pas vraiment matérielle mais morale et la jeune fille ne l’aurait jamais cru. Elle s’y était habituée et y avais pris goût. Son excellente mémoire l’aidait à reproduire presque à la perfection les gestes de la vieille Marta et c’était pour cette raison qu’elle avait si vite progressé dans les arts domestiques. Elle était d’ailleurs plutôt fière de ce qu’elle avait préparé car l’odeur était alléchante, même pour elle dont l’estomac protestait encore des nombreux tourments infligés par son état. Elle mangerait pourtant plus tard. Elle se sentait encore un peu nauséeuse. « Je suis désolé de t'avoir fait faire du soucis... » Elle haussa les épaules et la soupe semblant assez chaude, elle usa de la louche pour remplir un bol presque à ras bord qu’elle alla poser sur la table à côté de laquelle était assise son désormais mari. Elle releva son regard vers le sien et c’est en le regardant dans les yeux qu’elle lui dit :« Il y a encore quelques semaines j’aurais prié les Sept pour que ça te tue. » Et elle lui donna une cuiller, elle aussi en bois flotté. Godrik était très doué pour fabriquer des choses avec du bois, même si c’était des meubles et des choses assez simple, Alyce était très contente de sa bibliothèque tout comme de ses nouveaux couverts. Simple, oui, mais ils avaient…Une espèce d’âme. Comme si le fait qu’ils aient été fabriqué par une personne que l’on connaissait avec l’intention d’améliorer le quotidien les rendait plus précieux qu’ils n’étaient en réalité. Etrange, vraiment. « C’est chaud. » signala-t-elle au passage, en retournant vers le feu pour poser le couvercle sur la petite marmite, histoire de conserver la chaleur à l’intérieur. Elle aurait sûrement faim plus tard, mais son estomac était encore trop noué. Il fallait que ça sorte. Pourtant elle avait du mal à trouver les mots justes. Comment amener le sujet sur la table ? Le dire tout de suite ou pas ? Alyce n’avait pas perdu son ancienne habitude en ce qui concernait l’éternel questionnement, même sur des questions aussi basiques que celles-ci. Pourtant elle songea qu’elle aurait aimé lire un livre à ce sujet, si tant est que quiconque en ai jamais écris de pareil. Elle en doutait fortement…
Ainsi la femme-sel se redressa en lui tournant à demi le dos, face à l’âtre de la cheminée, et haussa les épaules. « Des choses ont changé entre temps. Beaucoup de choses…Tu t’es montré différent du barbare que j’avais d’abord vu en toi au point de parvenir, petit à petit, à apaiser ma rancœur. Oh il y en a encore, parfois…Et j’ai une trop bonne mémoire pour oublier. Mais j’ai appris qu’il faut faire avec et continuer d’avancer. J’ai appris à ne plus être...Ce que j’étais avant. » Tourner autour du pot, ça devenait une sale habitude surtout quand on surnommait son mari « Le Muet » aurait-on pu imaginer plus mal assortis ? Entre elle qui adorait discuter et meubler le silence et lui pour qui c’était tout le contraire ? Cette considération la fit sourire, et même presque rire. Elle secoua la tête et se retourna, toute espèce de joie soudainement envolée, comme si elle allait lui annoncer quelque chose de très grave. Peut-être étais-ce un peu le cas. Tout allait dépendre de sa réaction. « Oui, beaucoup de choses ont changé et risquent encore de changer. Je n’ai plus envie que tu meurs parce que je sais que j’ai besoin que tu sois en vie, pour différentes raisons…Qui semblent obsolètes comparées à la plus importante de toutes, celle que je suis parvenue à accepter ce matin. » Elle déglutit, inspira, puis lâcha enfin : « Je crois que je suis enceinte. »
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Godrik vit arriver le bol de soupe avec un certain contentement si ce n'était de soulagement, son estomac lui en serait reconnaissant, mais plus exactement son esprit sachant qu'il était en état de choc, le marin voyait dans ce bol et la soupe qu'il contenait un moyen de reprendre le dessus et peut être ne pas perdre connaissance. Il esquissa un sourire lorsque Alyce lui avoua qu'elle aurait souhaité il n'y a pas si longtemps que sa blessure ne l'emporte. Au moins était-elle franche pour le coup, il savait pertinemment que l'Ouestrienne l'avait haï et ce malgré ce qu'elle avait bien voulu lui faire accroire. N'était-il pas le meurtrier de son frère et celui qui l'avait enlevé à son continent natale...? Des notions comme le fait que s'il ne l'avait pas emmené avec lui cela aurait voulu dire qu'il lui eut fracassé le crâne et laissé son corps inerte sur la dépouille de son chevalier de frère n'entrait au final que très peu en compte. Godrik savait par expérience qu'il était plus facile pour le survivant d'un massacre de reporter sa haine et ses incertitudes sur l'auteur du dit massacre plutôt que de devoir faire simplement face à la réalité très éphémère de la vie elle même... Comment accepter d'être en vie quand d'autres étaient morts, comment continuer de se lever chaque matin et vivre alors même que cet magie qui nous fait nous mouvoir peut être détruite d'un simple coup d'épée... Godrik lui même s'était posé toutes ces questions dans ses jeunes années, tout comme le vieux Will se les était lui même posé en son temps. Le marin avait accepté de jouer ce rôle pour Alyce depuis le premier jour, elle n'en était peut être pas pleinement consciente mais à sa manière il avait s'agit de l'aider en acceptant sa haine sans l'affronter ni même la lui reprocher, mais il voyait les premiers regards qu'elle lui jetait alors qu'elle le pensait occupé à travailler le bois ou à aiguiser son arme... Puis comme on approche un animal sauvage il avait entreprit de l'amadouer, de la "domestiquer" d'une certaine manière, le terme n'était pas très adéquate certainement mais c'était celui qui lui venait à l'esprit en repensant à la manière dont il avait procédé pour faire naitre si ce n'était de l'affection, au moins un certain respect chez la jeune femme pour sa personne... Il avait patienté des semaines avant de prendre son dû, n'avait jamais fait en sorte de la brusquer en quoi que ce soit et au fur et à mesure les regards c'étaient adoucis et Alyce avait semblé plus à l'aise en sa présence jusqu'au jour où le Harloi avait fait irruption dans leur univers.

Ce jour il avait cru que tous ses efforts n'avaient de fait servit à rien et cela l'avait mis en colère car elle avait voulu mourir. Mais tel le forgeron mettant de nouveau son travail à l'ouvrage il n'avait pas exprimé cette colère et s'était contenté de veiller à ce qu'elle aille bien et soit en sécurité. Ses absences répétées n'avait bien entendu pas aidé mais il savait que durant ses absences la vieille Martha œuvrait pour aller en son sens. Il prit la cuillère de sa main droite, son bras gauche restant inerte le long de son corps. Il commença à manger et la soupe était bonne, son estomac lui cria sa gratitude au travers une longue crampe qui le fit grimacer. De plus son esprit retrouvait peu à peu une certaine stabilité, les murs de leur demeure ne tanguaient plus et les choses trouvaient de nouveau une certaine netteté. Il mangeait désormais en tenant sa cuillère comme une pelle plus que comme sa mère le lui avait apprit. La vieille femme n'aurait de fait pas supporté de voir son fils "pelleter" sa nourriture ainsi mais la faim, le besoin de stabiliser son esprit, le faire revenir dans un espace tangible étaient impérieux et il n'avait de fait pas le temps ni l'envie de se nourrir comme elle le lui avait apprit. Il faisait déjà l'effort d'utiliser la cuillère s'il s'était écouté il aurait bu à même le bol... Il allait dire que c'était très bon lorsque Alyce reprit la parole, il se tut donc pour l'écouter. Son bol était de toute manière pour ainsi dire vide, alors il versa ce qu'il restait au fond dans sa cuillère qu'il tenait entre ses dents, ne pouvant se servir de son bras gauche, pas encore du moins... Elle lui expliquait les changements dans leur relation et plus particulièrement son évolution à elle. Il avait finit par complètement vider le bol des moindres traces de soupe lorsqu'elle eut finit. Il repoussa le bol contenant désormais plus que la cuillère devant lui et allait lui même s'exprimer pour la remercier du repas lorsqu'elle reprit de nouveau la parole... Par le Dieu Noyé cette femme ne se taisait jamais ! Il avait tendance à l'oublier lorsqu'il partait en mer et le retour à la réalité le surprenait toujours autant...

Cependant cette fois le sujet de son discourt était bien plus intéressant qu'à l'habitude. Il ne comprenait pas bien là où elle venait en venir mais cela avait l'avantage d'être gentil et bienveillant envers lui, toutes proportions gardées bien sur, elle ne souhaitait plus sa mort mais il ne pensait pas non plus qu'elle la verrait d'un mauvais œil si elle n'avait entièrement dépendu de lui... C'était plus une crainte pour sa propre vie qu'une véritable volonté de le voir survivre qui animait la jeune femme tout du moins selon Godrik et il serait resté sur ce point de vue si elle n'avait finit par lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Il comprit pour la première fois ce que signifiait l'expression avoir les jambes coupées, il serait certainement tombé s'il n'avait été assis, Alyce était enceinte !... Il commença par sourire, en fait il ne pouvait faire autrement, il ne choisissait pas de le faire son sourire s'imposait à lui en ce moment. Il essaya de le réprimer, rien ne pouvait être sur, il pouvait s'agir d'une erreur, cela arrivait souvent. Mais son sourire revînt néanmoins et ce malgré ses efforts.
Tu... De nouveau son sourire vînt l'empêchant de poursuivre, il pencha donc la tête un instant mais cela la fit tourner. Cette nausée dû au choc le ramena sur terre très vite et bien qu'il ressente toujours cette joie implacable il ne souriait plus sans contrôle. Tu es certaine de ça ? Martha t'as examiné ? Son esprit était pleins de question qui semblaient s'entrechoquer dans son crâne mais une affirmation plus qu'une question s'imposa à toute les autres. Tu dois manger... si tu es enceinte il te faut te nourrir et nourrir mon fils ! Le marin se leva tant bien que mal et plongeant son bol ainsi que sa cuillère dans un seau d'eau de mer il les rinça avant de les reposer sur la table, il en avait fabriqué d'autres mais en ce moment il n'avait pas l'esprit assez claire pour ne serait-ce qu'y penser. Les enfants Fer-Nés sont très gourmands et nécessitent qu'on les nourrisse bien si on veut qu'un jour ils soient de fiers marins ! Son sourire revînt avec autant de force qu'au début.
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Message « L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  Empty Mar 17 Jan 2012 - 18:03

Alyce ne s’attendait pas du tout à cette réaction. Elle sentit un poids s’envoler de ses épaules et un fin sourire naquit sur ses lèvres, pareil à celui de Godrik. Quand elle avait tourné la tête, anxieuse, pour découvrir le bonheur non feint sur son visage, l’ouestrienne s’était sentis moins nauséeuse, moins torturée, moins mal dans sa peau. Bien sur, Alyce se posait toujours beaucoup de questions –ainsi était son caractère. Elle se demandait comment il était possible d’élever dignement un enfant sur cette île hostile ou encore comment pourraient-ils s’en sortir ? Alyce connaissait plusieurs choses au sujet de la maternité mais il lui semblait que rien n’était pertinent, que rien n’avait de sens. Elle savait ce qu’était l’accouchement, elle savait qu’il fallait donner du lait au bébé mais ne savait pas comment elle était censée l’éduquer ni même si ce rôle lui revenait. Normalement, son enfant aurait du être confié à un mestre puis, en grandissant, à un maître d’armes. Il n’y avait rien de tout cela sur cette île, même la religion était différente et la Fléaufort commençait à craindre que ce bébé ne tourne mal. Tout comme elle craignait qu’il ne survive tout simplement pas. Il y avait des tas de sujets à aborder et elle n’était pas sure qu’elle en soit capable un jour. « Tu es certaine de ça ? Martha t'as examiné ? » Elle ne savait pas exactement en quoi consistait le fait d’être examinée mais était certaine d’être enceinte. Elle sentait quelque chose grandir à l’intérieur de son ventre, elle avait cette certitude qui valait tout, cet instinct. Elle savait ne pas être simplement malade, non. Elle avait un lourd retard dans ses saignées et présentait les symptômes . Même la vieille Marta semblait certaine de son affirmation. Une fois qu’elle avait été dite tout haut, Alyce elle-même n’en doutait plus. Elle s’était voilée la face avant cela. « Tu dois manger... si tu es enceinte il te faut te nourrir et nourrir mon fils ! » Elle n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste qu’il alla rincer lui-même son bol et sa cuiller, pour aller lui remplir de quoi manger. Son estomac se contracta. Fils ? Bien sur que tous les hommes veulent un fils, cela elle le savait. Mais si elle accouchait d’une fille ? Allait-il la jeter à la mer ? L’idée était ridicule, elle savait que Godrik n’était pas comme dans les légendes de sa septa mais ne pas savoir la stressait. Lui en voudrait-il ? Elle n’en avait pas envie. C’était assez étrange. « Les enfants Fer-Nés sont très gourmands et nécessitent qu'on les nourrisse bien si on veut qu'un jour ils soient de fiers marins ! » Elle se força à sourire et décida qu’il valait mieux poser ses deux fesses sur la chaise que venait de libérer Godrik. La joie lui donnait des ailes et le faisait sourire plus qu’elle ne l’en aurait cru capable. D’un côté, cette réaction la réjouissait. D’un autre, toutes les certitudes qu’il avançait la terrifiait. Quelques semaines encore auparavant, la simple idée de tomber enceinte lui donnait des cauchemars. Tout avait tellement changé…Peut-être un peu trop vite. Elle en avait le tournis.

Fils. Fier marin. Alyce portait dans son ventre le cauchemar d’une génération future, le destin brisé d’une femme ou de plusieurs, même. Elle le savait et pourtant elle se sentait incapable de boire un thé de lune, même si Godrik avait pu le lui proposer. La main posée sur ce ventre toujours plat, elle regardait son mari. Lui aussi avait été le fils d’une femme-sel, et peut-être étais-ce pour cela qu’il la traitait bien –mieux que la plupart des autres fer-nés. Peut-être son enfant pourrait-il devenir quelqu’un de bien. Elle essaierait de l’instruire, elle lui apprendrait à lire, à écrire, quand Godrik serait absent. Il lui apprendrait à se battre, quand il serait la. Et s’il meurt en mer ? Elle n’osait pas se poser la question. « Je suis soulagée de te voir le prendre ainsi. J’avais peur de te le dire…Je ne sais pas vraiment pourquoi. » C’était le contraire, en réalité. Alyce savait ce qu’elle craignait, elle n’arrêtait pas d’y penser, sans oser le dire tout haut. D’ailleurs en y regardant de plus près, il semblait un peu pâle. Elle se releva alors de la chaise et s’avança vers le feu pour lui prendre le bol des mains. « Tu dois te reposer, tu peux être heureux en restant assis…Si tu veux vraiment que je mange, je le ferais. » Elle posa ses deux genoux sur le sol, face à l’âtre et ouvrit le couvercle avant de se verser une louche de la soupe qu’il avait l’air d’avoir apprécié. Elle était contente de ses progrès en cuisine…Marta lui enseignerait sûrement des recettes pour les enfants. Existait-il de tels mets ? Elle essayait de se souvenir de sa propre enfance mais n’y parvenait pas sans un douloureux pincement au cœur, car Harren était présent, heureux, souriant, protecteur. Ca suffit ! s’exclama-t-elle pour elle-même et elle prit une bonne cuiller, décidée. Elle ne changea pas de position, puisque la chaleur du feu sur sa peau avait tendance à lui faire du bien. Elle prit une autre cuiller, puis une troisième, en silence. Godrik souriait toujours, comme si chacun de ses gestes était merveilleux, ce qui eut pour effet de l’angoisser. « N’as-tu pas peur de tout ce que cela implique ? » demanda-t-elle, une certaine prudence dans son ton, comme si la question risquait de la mordre. Alyce n’avait jamais pensé avoir ce genre de conversation avec lui. Naïve, comme si elle ne connaissait pas les conséquences de ce qu’il lui faisait le soir, lorsqu’il était la. Calme, toujours, même si sa gorge se serrait. Alyce était à la fois heureuse et malheureuse, elle avait peur de ce qui allait arriver, elle avait peur de tout ce qui touchait de près ou de loin à son état. En premier lieu des réactions de son mari, qui se faisait peut-être de fausses idées au sujet des enfants. Certes il voulait un fils…« Et si jamais je te donne une fille, seras-tu toujours aussi souriant ? » La réponse, Alyce la voulait. Elle n’était pas amoureuse de Godrik mais vivrait assez mal le fait qu’il devienne distant et lui en veuille pour quoi que ce soit…
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« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  917996Cadreinterne6« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  644104Cadreinterne5« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  483001Cadreinterne7


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« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  917996Cadreinterne6« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  644104Cadreinterne5« L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude. » ft. Godrik  483001Cadreinterne7