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L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant.

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Noble
Jeyne Estremont

Jeyne Estremont
Noble

Général
L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Esterm10
Que trépasse si je faiblis.

♦ Missives : 70
♦ Missives Aventure : 10
♦ Arrivée à Westeros : 14/07/2013
♦ Célébrité : Holliday Grainger
♦ Copyright : Vanaheim
♦ Doublons : Alrik Mallery - Lakdahr l'Edenteur - Séraphine
♦ Age du Personnage : Dix neuf ans
♦ Mariage : A venir
♦ Lieu : Vertepierre
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Message L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Empty Ven 2 Aoû 2013 - 15:50


L
a tonitruante hilarité de l'Orage Moqueur, alliée aux rires ébaudis des convives de la tablée, résonnait encore en écho dans son esprit. Elle ne connaissait pas façon plus tapageuse de se désopiler que celle du suzerain de ces terres, qui avait assurément et une nouvelle fois percé quelques tympans de-ci de-là avec cette extravagance qu'on lui connaissait. Lyonel était un protagoniste comme Westeros n'en faisait que peu, et c'était toujours avec un indicible plaisir que la damoiselle pérégrinait pour séjourner en son illustre demeure. Le nom du bastion Baratheon en était devenu ironique, Accalmie était loin d'être un havre de quiétude lorsque le maître des lieux y était présent, une jovialité et une force de vivre dont Jeyne s'imprégnait autant que faire se pouvait, car malheureusement, Vertepierre n'était guère plus aussi allègre que jadis... Installé à la coiffeuse de ses appartements, faisant face au miroitement de la glace, la jeune femme mirait son reflet d'un air songeur. Ses phalanges en guise de peigne, elle les glissait de manière itérative dans son ondoyante et flavescente crinière qui ornementait son épaule dextre. Dans une contenance bien trop circonspecte pour ne point couver quelque chose, elle semblait loin, à mille lieues dans les lands de ses pensées, la joliette tortue d'Estremont. Et c'était justement les entours de son île natale qu'elle retraçait dans sa mémoire, qui depuis quelques lunes, abandonnait en ses papilles une légère arrière-saveur d'amertume, quand bien même s'échinait-elle à ne rien en montrer. Son père était souffrant, et de chaque nouvelle aurore au crépuscule suivant, il luttait, inlassablement et avec foi. Cela faisait déjà trop longtemps qu'il gardait le lit, reléguant les affaires de fief à son épouse, à ses fils... L'angoisse que ses paupières plus jamais ne s'ouvrent était constante, et tous le savaient, ce jour finirait inexorablement par poindre, certainement lorsqu'ils s'y attendraient le moins. Une perspective à laquelle la seule fille de la fratrie ne pouvait s'accommoder, il était après tout question de sa figure paternelle, qui même s'il avait échoué à lui trouver un parti nonobstant ses bientôt deux décades de vie, n'en demeurait pas moins son géniteur, qu'elle aimait. Pour son âme, pour que le miracle se produise et que quiconque trouve une panacée, elle priait les Sept, et se serait agenouillée devant tout autre déité si cela avait été nécessaire. Qu'aurait été l'apostasie face à la survie de lord Bryce ? Un mal pour un bien, mais elle ne s'y risquait pas encore.

Elle expira un soupir par voies nasales et sa tête s'inclina sur le côté, tandis qu'elle jaugeait les traits trop en courbe de sa physionomie et de cette anatomie que l'on devinait sous sa longue robe de nuit. Les cieux étaient obscurs et l'astre sélénite noyait la forteresse de sa lueur d'opale, les lieux semblaient assoupis, une atmosphère de calme presque étrange après un souper tintamarresque en compagnie du seigneur des Terres de l'Orage et de plusieurs de ses vassaux. Elle se souvint de certaines boutades qui avaient fusé lors du repas, et qui tirèrent sur son faciès encore juvénile une risette égayée, une expression qu'elle se préférait tout de même à celle du tourment même filial. Et telle une gente dame docile et responsable, les convenances auraient voulu qu'elle s'installe dans ses draps et quête pour un sommeil mérité... Mais c'était fort mal connaître Jeyne Estremont. La fatigue se refusait comme bien souvent à elle, elle se sentait encore pleine de vie et d'énergie, du désir de valser et de s'égosiller comme oiselle le ferait. Si bien qu'elle avait la ferme intention de s'adonner à son activité nocturne favorite : celle de flâner dans les corridors à la recherche d'informations à glaner. Avec un peu de discrétion et de filouterie, l'on pouvait apprendre bien des choses en laissant l'oreille traîner dans une conversation entre deux factionnaires ou badauds. Si cette marotte tenait encore de l'innocent délassement, la nymphette savait que cette habitude pourrait lui être fortement utile une fois son quotidien davantage baigné dans les tumultes diplomatiques – mais par la Jouvencelle, cela lui semblait encore bien loin. Aux Sept enfers la maturité, tant qu'elle était encore encline à se permettre les lubies d'une petite princesse dans la fleur de l'âge, car ce ne serait pas une fois que les responsabilités d'épousée lui échoiraient qu'elle pourrait encore jouer à la puérile.

Subitement revivifiée, la sylphide se leva de son siège et s'empara d'un bougeoir, sur lequel elle installa l'un des cierges qui brûlait sur la table de chevet. Elle prit également soin de se draper d'une pelisse de bleu turquin, pour mieux se couvrir et se fondre dans le décors. Un sourire espiègle sur ses lippes d'incarnat, elle souleva un instant l'hypothèse d'aller éveiller sa chère cousine et sa dame de compagnie qui l'avait accompagnée jusqu'ici mais qui s'était avérée éreintée par le déplacement. Elesha devait dormir à poings fermés, pour l'occasion, elle jugerait sûrement le caprice inopportun quand bien même adhérait-elle à ces facéties la plupart du temps. Tant pis, c'était donc seule qu'elle musarderait ce soir, en espérant que les constellations la guident vers un sujets d'intérêt. L'huis de sa chambre s'entrouvrit et elle zieuta l'extérieur, avant de se faufiler dans le couloir comme si elle avait été une écrouée en train de s'échapper des geôles du logis – ce qu'elle n'était point, et si ce n'était se faire vitupérer par septa Leonette pour son comportement indigne d'une lady de son apanage si l'affaire lui était contée, elle n'aurait pas grande sanction. Elle s'aventura ainsi dans la demeure au cerf dont elle aimait à visiter les endroits les plus improbables, défiant l'obscurité de sorgue à l'aide de sa seule bougie pour se faire quelques frayeurs volontaires et palpitantes. Il en fallait bien peu pour occuper et distraire la friponne qui, tenant les pans de son vêtement d'une main pour mieux avancer, se laissait guider par son instinct et son envie du moment, quitte à prendre le risque de s'égarer un peu. Les quelques sentinelles qui la remarquèrent lui lancèrent des oeillades curieuses mais flegmatiques, la laissant poursuivre son chemin sans l'importuner en dépit de l'heure tardive, toute inconsciente qu'elle était de la scène dont elle serait bientôt la spectatrice.

Son hardiesse lui fit emprunter une série d'escaliers qui la menèrent un étage plus bas, et ce fut tout naturellement vers l'endroit où l'ombre était la plus prédominante qu'elle se rendit, là où il n'y avait sûrement pas âmes qui vivent. Du moins, l'eut-elle cru... Avant qu'un à peine audible ricanement et ce qui lui apparaissait comme des soupirs enchevêtrés ne lui parviennent. Interloquée, Jeyne s'immobilisa le temps de localiser la provenance de ces manifestations puis, à pas feutrés, elle s'avança jusqu'à une porte entrebâillée et suffisamment reculée pour en être quasiment cachée. Elle ajusta un œil au niveau de l'ouverture et les surprit, là, dans les bras l'un de l'autre, deux amants en proie à la convoitise. Le spectacle aurait été d'un commun monotone si elle n'avait pas instantanément reconnu les individus qui s'échangeaient de langoureux baisers et qui menaçaient de se dévêtir d'un instant à l'autre. « Rogers... » Murmura t-elle tout bas pour elle-même. Le chevalier d'Amberly était on ne peut plus digne de sa sulfureuse notoriété, elle en avait entendu, des pléthores d'histoires à son sujet, un personnage truculent qui avait attiré son regard lorsqu'ils s'étaient brièvement croisés. Il était son genre de proie parfaite, car, et elle en était persuadée, cet homme recelait de secrets qui lui plairait de découvrir par simple défi personnel. Cependant, la naïade s'était montrée prudente et ne lui avait point adressé la parole en ce jour – Accalmie ne réussissait pas à Corwin, de ce qu'elle avait ouï-dire, les relations avec le seigneur suzerain semblaient délicates et pas toujours sources de bonne humeur. Et finalement, tout venait à point à qui savait attendre, la contingence pouvait parfois être ironique ! Mais une interrogation demeurait : qui donc était cette femme ? La jeune Estremont plissa ses mirettes pour tenter de mieux voir, car elle le savait, elle était l'épouse d'un autre, d'un féal aux Baratheon dont elle ne se remémorait plus le patronyme. L'adultère dans ses replis les plus intimes, le péché qui se faisait sensuel et dont elle ne parvenait pas à détourner les yeux, ingénue pucelle curieuse de la chose.

Si curieuse que l'accident finit par arriver, trop concentrée dans son voyeurisme pour sentir le bougeoir glisser autour de son index et faire choir le cierge qui manqua d'enflammer son habit. L'ondine retint un glapissement et fit un bond sur le côté pour éviter la catastrophe, mais en ce faisant, elle laissa cette fois tomber le support à bougie qui s'écrasa au sol dans un monstrueux fracas. Ni une, ni deux, elle prit ses jambes à son cou, abandonnant là la preuve d'une présence, pour faire demi-tour et être loin avant de se faire mettre le grappin dessus. A toute allure et sans jamais se retourner, elle prit une direction totalement au hasard avec comme seule motivation de semer son poursuivant si poursuivant il y avait – avec un peu de chance, le quidam aura préféré ne pas quitter les jupons de sa maîtresse, et il ne saurait jamais qu'une fouineuse de tortue l'avait pris en flagrant délit. Finalement et après un petit moment de course, la donzelle s'arrêta, essoufflée et échine plaquée contre une tenture où était brodé le cervidé seigneurial. Là, elle posa sa main sur sa poitrine pour lénifier les martèlements de son cœur tout en tentant à ce que sa respiration soit la moins bruyante possible. Elle se pencha pour vérifier le corridor... Personne. Les paupières closes, elle bascula le crâne en arrière.

« Allons bon, ma pauvre fille... » De ses nerfs qui se relâchèrent après cette frayeur naquit un ricanement de circonstance. « Comment veux-tu qu'il sache que c'est toi... »

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Chevalier
Corwin Rogers

Corwin Rogers
Chevalier

Général
Chevalier de la maison Rogers.

L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Rogers10

"Tel le vent, semer la graine aux quatre coins de Westeros"

♦ Missives : 506
♦ Missives Aventure : 95
♦ Age : 32
♦ Date de Naissance : 24/07/1991
♦ Arrivée à Westeros : 15/05/2012
♦ Célébrité : Richard Armitage
♦ Copyright : Lapy
♦ Doublons : Even Corbray, Morgan Kenning, Kealan du Rouvre
♦ Age du Personnage : 40 ans
♦ Mariage : Elen Rogers, née Horpe
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Message L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Empty Lun 5 Aoû 2013 - 16:27

Corwin détestait beaucoup de choses en ce bas-monde. Il aurait été difficile d'en tenir une liste exacte, mais on pouvait difficilement se tromper lorsqu'on déduisait que toutes ou presque avaient un lien avec un éventuel manque de liberté, une humiliation, un manquement à son rang, ou Dorne. Parmi toutes ces choses, le chevalier avait une profonde horreur des visites qu'il devait rendre à lord Baratheon lorsque celui-ci le convoquait à Accalmie. Premièrement, parce qu'il n'appréciait guère de devoir faire des ronds de jambes à ce gros plein de soupe qui était suzerain de l'Orage, et deuxièmement parce qu'il était éminemment conscient que ce dernier ne le convoquait qu'en sachant quel déplaisir cela suscitait en lui, et ce afin de pouvoir se moquer à loisir de lui. Par conséquent, il n'était guère difficile de deviner que l'humeur de Corwin était véritablement massacrante lorsqu'il séjournait au château de lord Lyonel. Et le fait de devoir faire bonne figure, bon gré mal gré, ne faisait qu'ajouter encore à l'insupportable de la situation.
Le chevalier d'Amberly avait passé une journée des plus déplaisantes à tenir compagnie à l'Orage Moqueur. Si au moins il avait pu rester dans ses appartements attitrés, ou à courir discrètement la ribaude, les choses se seraient bien mieux passées. Mais non, évidemment, il devait le plus souvent rester à portée de vue du Baratheon. C'est donc tout naturellement qu'il avait noyé sa hargne dans le vin durant le dîner – suffisamment pour se sentir un peu mieux, mais pas assez pour avoir l'esprit embrumé. Se soûler jusqu'à rouler par terre aurait bien trop fait plaisir à son hôte... Par ailleurs, il avait des projets tout à fait intéressants pour la nuit à venir, et il se devait par conséquent de garder les idées claires. Très discrètement, au cours du repas, il avait partagé quelques regards lourds de sous-entendus avec l'épouse d'un chevalier fieffé, vassal du Baratheon et seigneur de sa maison. La dame était jeune et de toute évidence pleine de feu, à s'ennuyer avec un époux trop aimable et convenable. Corwin avait eu l'occasion de l'approcher et de converser avec elle depuis quelques jours, et il avait ainsi acquis la conviction que le poisson était prêt à être ferré. La jeunette, qui n'avait pas encore connu la maternité, avait de toute évidence besoin de frissons. Et si son premier héritier avait une paternité toute différence de ce à quoi l'on pouvait s'attendre... voilà qui serait pour le moins cocasse.

C'était donc pour cette raison que notre indécrottable chasseur du beau sexe avait donné rendez-vous à la belle dame, qui répondait au nom de lady Isabel, dans une pièce déserte où l'on entreposait des meubles qui ne servaient pas. Evidemment, le chevalier d'Amberly avait fait part de son invitation avec beaucoup de discrétion et de tact. La jeune femme faisait chambre à part avec son époux, sous prétexte qu'elle avait le sommeil très léger et que ce dernier ronflait comme un ours. C'était presque trop facile...
Assis sur un vieux coffre de bois sculpté, Corwin avait posé une chandelle sur une table proche, et il l'observait nonchalamment, un pied relevé sur le coffre, coude appuyé sur son genou, et son menton posé au creux de sa main. En entendant un très léger grincement, il leva la tête, et un sourire vint éclairer ses lèvres lorsqu'il reconnut lady Isabel. Il se releva tandis qu'elle refermait – mal – la porte derrière elle, et qu'elle s'avançait vers lui. La robe qu'elle portait était simple, et serait éminemment facile à retirer. Le prédateur averti nota l'émoi de la belle, qui tentait de le cacher par tous les moyens, en vain.


« Ser Corwin... Vous m'avez demandée, me voici. En quoi puis-je vous être agréable ?

- Ce serait plutôt à moi de vous poser la question...

Sentant qu'il pouvait se le permettre, le chevalier posa sa main sur la joue ronde et ferme de la dame. Cette dernière frémit à ce contact, mais ne se déroba pas. Au contraire, elle posa les deux émeraudes de ses yeux sur lui, et il put y voir brûler un feu qu'il connaissait bien. Les dames de haute naissance étaient bien les seules à pouvoir offrir une telle satisfaction lorsque le moment de concrétiser la chasse venait. Écarter les cuisses d'une servante était d'une déconcertante facilité, et ne procurait que la satisfaction de subvenir à un besoin charnel pressant lorsque cela se faisait sentir. Non, dans les yeux de la belle, nulle peur, mais au contraire, de la détermination, de la volonté, et du désir.

- Mon mari pourrait vous provoquer en duel et réclamer votre mort pour ce que vous êtes en train de faire...

- Que suis-je donc en train de faire ? Je me contente de porter assistance à une belle dame en détresse...

Corwin saisit la jeune femme par la taille, et l'assit d'autorité sur une longue table tout en se penchant indécemment sur elle. Cela suscita de sa part un ricanement concupiscent, mais nulle protestation. Avec un sourire presque sauvage, prédateur, le chevalier détailla les formes que la tenue de lady Isabel ne masquait presque pas.

- Et puis, que pourrait bien me faire votre époux ? Cela vous plairait-il que je remette le chiot à sa place ? Trouveriez-vous le spectacle à votre goût ?

La belle le repoussa doucement en arrière, et il la laissa faire. Lorsqu'elle fut debout face à lui, elle vint se coller contre son corps. Sa respiration était rapide, terriblement audible, autant de signes qui trahissaient le désir qu'elle ressentait pour lui. Néanmoins, son regard était plein de volonté. Corwin laissa une de ses mains s'égarer dans sa chevelure de feu aux délicates ondulations. Il se retint pour ne pas refermer sans attendre son étreinte sur la délicieuse cambrure de ses hanches, qui appelaient à une chevauchée lubrique.

- Plus encore que vous ne pourriez l'imaginer. Il est un homme bon et doux, mais vivre en sa compagnie manque d'une certaine saveur... piquante.

- En ce cas, je me fais un devoir de combler ses lacunes. Si votre désir est de voir un véritable homme à l’œuvre...

- Considérez-moi comme totalement vôtre cette nuit... et toutes celles qu'il vous plaira. Si vous êtes à la hauteur de la tâche...

Lady Isabel laissa échapper un gloussement tandis qu'il la saisissait à plein bras et l'allongeait sur la table qu'elle avait précédemment quitté. Ils n'avaient nul lit à disposition, mais quelle importance ? La dame désirait des frissons, elle serait servie. Leurs souffles courts et audibles se mêlaient tandis qu'ils lançaient leurs doigts à l'assaut des vêtements de l'autre. La facilité avec laquelle la belle s'attaqua aux lacets de son pantalon confirma au chevalier qu'elle n'était plus pucelle. Son époux avait donc fait quelques tours de paddock avec la pouliche, mais avait-il réellement profité de toutes ses capacités, et tenté un véritable galop d'essai ?
De ses mains expertes, Corwin venait de réduire à néant la résistance du corsage de la jeune femme, dévoilant deux seins ronds et délicats, piquetés de taches de son, lorsqu'un grand fracas métallique se fit entendre de derrière la porte. Cela le fit se redresser d'un bond, oubliant instantanément ce qu'il était en train de faire un battement de cœur auparavant. Les sens aux aguets, tel un limier lancé sur la piste d'une proie, il se précipita vers la porte en renouant les lacets de son pantalon. Derrière lui, lady Isabel, inquiète, s'était redressée sur la table en cherchant à dissimuler sa nudité qu'on commençait à apercevoir. Lorsqu'il ouvrit la porte à la volée, le chasseur de femmes eut l'occasion de voir déguerpir quelqu'un dans les couloirs. Ce fut pour lui assez pour savoir où chercher, mais trop peu pour savoir de qui il s'agissait... pour le moment.


- Qui est-ce ? Mon époux ?

- Je m'en vais tirer cela au clair.

Sans attendre, Corwin se lança sur les traces du voyeur. Un vague regard au sol lui montra les vestiges d'une chandelle ainsi qu'un bougeoir de métal, responsable du fracas, abandonnés tous deux là à leur triste sort. L'époux de lady Isabel... Non, sûrement pas. Tout homme cocufié aurait tenté, quand bien même l'entreprise se serait révélée suicidaire, de faire la peau à l'amant de sa femme. De plus, le chevalier avait cru voir un pan de robe disparaître dans les ombres. Celui, ou plus probablement celle, qui avait eu l'audace de l'espionner allait le regretter amèrement... Si ce n'était qu'un serviteur, il se pouvait fort bien que l'un des domestiques de lord Lyonel manque à l'appel le lendemain matin...
Doté d'un grand sens de l'observation et d'une très bonne orientation, Corwin avait très vite appris presque par cœur une bonne partie des couloirs d'Accalmie. Entre ses fréquentes visites réclamées et ses escapades nocturnes, il n'était pas en terrain inconnu. De plus, le fuyard devait sans doute craindre la poursuite, ce qui ne jouerait pas en sa faveur. Lui était calme, calme et d'une humeur féroce. Personne ne pouvait se mettre entre lui et une de ses conquêtes, personne !
Guidé autant par son instinct que par quelques vagues traces de cire séchée qu'il devinait lorsque la lune éclairait le sol, le chevalier ne tarda pas à mettre enfin la main sur la responsable. Sa peur évidente, son souffle court et son attitude angoissée la désignaient totalement. Elle jetait des regards autour d'elle, sans le voir car il avançait dans l'angle mort de son champ de vision. Lorsqu'il fut assez près, il fut certain qu'il s'agissait de la voyeuse, car sa robe était tachée de cire. Ce n'était pas une servante, et son visage ne lui était pas inconnu, mais pour l'heure, il ne la reconnut pas. Se plantant enfin devant elle, lui coupant toute retraite et la faisant sursauter, il gronda d'un air menaçant.


- Alors comme ça, on joue les petites fouineuses... Voilà qui peut coûter très cher... »
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Jeyne Estremont

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E
lle n'avait jamais su agir autrement... La curiosité était un bien vilain défaut, ne cessait de la seriner septa Leonette, une attitude puérile qui ne pouvait qu'être source d'ennuis, du moins au vue de la façon dont Jeyne en usait. Mais si elle était curieuse pour les leçons, pour ces pans d'histoire que l'on visitait à travers les opuscules et les conversations, comment pouvait-elle faire preuve de circonspection envers autrui ? Cela lui semblait improbable, qui plus est, c'était là une excellente façon de se délasser, voire d'apprendre des choses intéressantes en terme politique. Le jeu des trônes ne pardonnait aucune bévue ou presque, les plus illustres protagonistes pouvaient aisément choir de leur piédestal pour un seul et infime détail laissé à la négligence. Corwin risquait de se retrouver étêté et ses membres tronqués ornementant des remparts à tout instant, si jamais l'époux trahi apprenait l'adultère et réglait cet affront par l'estoc. Laver son honneur à défaut de celui de sa femme en tuant l'amant de celle-ci était monnaie courante, c'était à se demander par quel miracle le chevalier d'Amberly tenait-il encore sur ses deux jambes, intact ! Une question que l'on pouvait retourner à la fureteuse qui avait, jusqu'alors, toujours réussi à éviter les problèmes en dépit de son hardiesse. Seuls les Sept savaient ce qu'il pouvait bien lui arriver si, par malheur, quiconque avait la préférence de la réduire définitivement au silence par crainte qu'une information substantielle ne soit point gardée secrète. Son titre de noble dame et fille d'une famille d'importance ne serait guère suffisants pour la protéger de la perfidie seigneuriale, le passé dénombrait une pléthore de meurtres fardés en accidents, ce dont elle n'avait pas du tout l'envie d'être victime. A cela, l'on viendrait la vitupérer de refréner ses ardeurs et de se contenter de son rôle de lady à marier, perspective de docilité qui lui apparaissait comme peu enthousiasmante. Les risques étaient galvanisants, preuve en avait encore été lorsque, prenant ses jambes à son cou, elle s'était sauvée à travers les corridors de la demeure du cerf sans savoir si elle était poursuivie. L'amusement s'était promptement mêlé à la frayeur, et c'était bel et bien cette adrénaline pour laquelle elle quêtait de manière tant indiscrète. Pour l'occasion, elle avait été servie en émotion, et favoriserait cette fois la sapience de mettre un terme à sa flânerie nocturne pour regagner ses appartements et faire part de ce qu'elle avait surpris à sa cousine dès le lendemain.

Sa main glissa sur la courbe de son sein et se rabattit sur le mur, tandis que la donzelle s'apprêtait à recouvrir un semblant de contenance. Elle vérifia l'état de sa flavescente crinière toute libérée et lui chatouillant les reins, puis se plut à épousseter les pans de son vêtement, remarquant alors la cire qui avait adhéré et certainement abîmé le tissu. Voilà encore qui lui coûterait un beau sermon de la part de son chaperon si l'on découvrait l'état de sa robe, mais... Ce fut bien pire qui se produisit. Sorti de l'obscurité avec une diligence et une prestance oppressante, un galbe se positionna devant elle et la fit soubresauter. Jeyne écrasa ses phalanges sur ses lippes pour étouffer le frêle glapissement qui naquit de cette rencontre somme toute inopinée, ses mirettes s'ouvrirent grandes et elle congloméra son rachis contre la paroi derrière elle. Diantre, à peu de choses près, elle aurait juré qu'un démon avait surgi de la nuit – ce qui n'était peut-être point totalement faux. Le phonème du furibond tonna à son encontre, faisant immédiatement tomber tout masque d'innocence dont elle aurait pu vouloir se draper. Mais présentement, la damoiselle était davantage concernée par ses palpitations que par les hypothétiques conséquences de ses actes.

« Vous m'avez fait une peur bleue, des gens ont été occis de la sorte, vous savez... ! » Et d'autres avaient trouvé la mort par leur trop grande curiosité, ce qu'elle ignorerait à ses risques et périls. La nymphette soupira et se sentit subitement écrasée par les orbes oculaires et mécontentes de son vis-à-vis, dans lesquelles elle planta ses gemmes azurées avec toute l'innocuité – certes surjouée. - de son jeune âge. « Vous semblez bien sûr de vous, messer... » Alors qu'elle parlait pour le distraire, ses méninges sombraient dans l'effervescence pour trouver un moyen de se sortir de ce mauvais pas. Il aurait été vain de nier l'irréfutable, le bougre risquait de ne pas apprécier d'être pris pour le dernier des ineptes alors même que les nippes de la sylphide étaient maculées de sa culpabilité. Elle guigna une issue située sur le flanc senestre du quidam, et même si elle n'avait guère l'intention de se sauver en courant, il lui fallait au moins s'assurer une retraite au cas où les choses viendraient à dégénérer. Et puis, ainsi esseulée dans une encoignure, elle se sentait bien trop pris au piège, et à la merci du prédateur. « Certains actes coûteraient bien plus chers que celui de fureter tard le soir dans les plus sombres recoins d'un bastion... » Sans le quitter du regard, la Estremont s'était mise à longer le mur d'une foulée lente et précautionneuse, comme si son interlocuteur aurait été à même de lui planter un coutelas en pleine carotide si jamais elle avait le malheur de lui tourner le dos. « Crevez les yeux et percez les tympans de la fouine que l'on émasculerait le serpent pour avoir voulu cueillir l'interdit. La furia des Autres n'est rien ou si peu en comparaison à l'indignation d'un époux bafoué... N'êtes-vous pas d'accord ? »

La jeune tortue n'avait jamais manqué de toupet, et puisqu'elle n'était pas en mesure de se défendre, la meilleure technique était celle d'attaquer, avant qu'elle ne soit elle-même victime de l'assaut du Rogers. Elle avait parfaitement conscience que le sang de celui-ci risquait de ne faire qu'un tour face à son comportement, et si elle connaissait le protagoniste de réputation, elle ne savait guère de quelle façon serait-il enclin à réagir face à la menace. Mais des deux, il serait sûrement celui qui aurait le plus à perdre dans cette histoire, ce qui ne l'empêchait pas d'être bien plus rôdé que Jeyne ne l'était à l'exercice des complots et de la corruption. Il n'était pas inconcevable qu'il trouve aisément un moyen de retourner la situation à son avantage, et auquel cas, la jouvencelle ne pourrait que s'incliner face à plus âgé et expérimenté qu'elle. Cela étant, elle s'était déplacée jusqu'à se trouver sur le côté de Corwin, tout proche de ce dernier qui faisait toujours obstacle de son corps, et il lui bloquait justement l'accès. Impossible de passer sans le bousculer, ce qu'elle ne fit évidemment pas, se contentant de patienter qu'il daigne s'écarter de son propre chef. Elle le contempla un instant sans mot dire, puis se mit soudainement à papillonner des cils en arborant une large risette.

« Il semblerait que nous partagions un point commun : le manque de discrétion. » C'était peu dire. « Mais ne vous rongez pas les sangs ser Corwin, avec moi, votre secret est fort bien gardé. Et puis, un chevalier de votre trempe n'a guère rien à craindre d'une damoiselle telle que moi, je n'ai absolument aucune raison de vous porter préjudice. » Elle feignit de se souvenir d'un détail qu'elle aurait omis. « Oh, suis-je incongrue, vous ne m'êtes pas inconnu, mais peut-être ignorez-vous qui je suis ? Permettez-moi de me présenter : lady Jeyne Estremont de Vertepierre, benjamine de l'île d'Estremont et petite-cousine du seigneur suzerain Lyonel Baratheon. » Décliner son identité de la sorte était une manière tacite de lui faire comprendre qu'elle n'était pas de la petite noblesse du bord de mer, mais bien une dame de haut rang à qui l'on ne pouvait point s'attaquer impunément. « Et si vous preniez le soin de reculer de quelques pas, je serai à même de vous faire la révérence. »
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Corwin Rogers

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L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Rogers10

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Message L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Empty Dim 18 Aoû 2013 - 17:54

Corwin s'attendait à ce que la petite fouineuse cherche par tous les moyens de s'en sortir. Seulement voilà, il aurait pu faire taire sans mal une simple servante, mais pour une dame, il allait falloir ruser. Fort heureusement, il avait pour lui un esprit suffisamment éveillé pour cela. Il écouta donc la jeune fille parler sans mot dire, ses yeux dardant sur elle un regard de glace menaçant. Elle avait beau se donner une contenance, le chevalier se sentait nettement dominant dans l'affaire. Il sourit paisiblement lorsqu'elle sous entendit, sans doute plus pour la forme qu'autre chose, qu'elle n'était peut-être pas celle qui l'avait espionné. Curieusement, son expression devait probablement lui donner un air encore plus prédateur, plutôt que de rassurer. Il posa les yeux sur les taches de cire qui mouchetaient sa robe là où la chandelle avait coulé lorsqu'elle l'avait laissée tomber. Quelle preuve pouvait être plus criante ?

« Allons, ne me prenez pas pour un imbécile, et ne vous faites pas plus sotte que vous ne l'êtes. Nous savons tous deux que les preuves vous désignent. J'ai eu le temps de vous apercevoir tourner à l'angle du couloir, quant à la chandelle et au chandelier abandonnés sur le pas de la porte, ils se rattachent tout naturellement aux taches de cire qui se trouvent sur votre robe. Qui plus est, elles sont de la même couleur que la bougie que vous avez laissée...

Si la jeune dame avait espérer semer le doute dans son esprit, elle en était pour ses frais. Comme le chien de chasse sentant sa proie à bonne distance, Corwin savait qu'il avait levé son lièvre avec succès. Et à présent, il ne le laisserait pas partir si facilement. Il devait s'assurer qu'elle ne parle pas... Non pas qu'il craigne d'une quelconque façon l'époux de lady Isabel, non... En revanche le Baratheon, lui, pourrait s'avérer plus gênant. Sans compter qu'il aurait sans doute les coudées moins franches pour ses petites escapades.
Le chevalier ne broncha pas alors qu'il la voyait quêter une issue pour lui fausser compagnie. Il ne l'avait pas acculée ainsi au hasard, et il serait sans doute plus leste qu'elle si elle tentait quelque chose, bien qu'ayant un certain nombre d'années en plus. Sans grande surprise, il vit alors la jeune fille tenter de l'effrayer en faisant miroiter ce qu'il risquait à ainsi se compromettre avec la femme d'un autre. Comme s'il ne le savait pas pertinemment, depuis le temps qu'il jetait un œil sous des jupons qui n'étaient pas ceux de sa propre épouse ! Il fallait avouer que la jeunette ne manquait pas de cran ni d'esprit, et là où certaines auraient piaulé en implorant pardon, elle tentait de s'en sortir par la ruse. Mais peut-être trouverait-elle là plus fort qu'elle à ce petit jeu...


- Un époux bafoué... Allons, nous savons tous deux comment cela finira. Ce jeune chevalier à peine sevré voudra laver son honneur dans un duel judiciaire arbitré par les Sept, ce qui signifie que le résultat sera indiscutable pour les mortels... Et je n'aurai aucun mal à éventrer ce chiot. Qui de nous deux aura alors le plus d'ennuis ? Sans doute cette pauvre lady Isabel...

Corwin avait lâché sa réplique avec une assurance inébranlable. Peut-être que le fait de le voir aussi sûr de lui déstabiliserait la jeune dame qui lui faisait face. Le fait est qu'il ne jouait pas la comédie, et qu'il pensait ce qu'il disait. Oh, sans doute aurait-il quelques ennuis avec lord Lyonel si l'affaire venait à s'entendre, mais l'issue serait très probablement celle qu'il avait décrite.
Une fois encore, la jeune fille tentait de trouver un angle pour s'esquiver. Elle avait longé le mur jusqu'à se retrouver proche de lui, prête à le bousculer pour fuir... Ce qu'elle ne fit pas. Alors qu'elle détournait son attention par quelques battements de cils et paroles qui semblaient légères, le chevalier se campa un peu plus solidement devant elle pour nettement lui bloquer le passage. Il se contenta d'arquer un sourcil lorsqu'il l'entendit annoncer qu'elle était une Estremont. Finalement, il lui semblait bien qu'elle lui était familière... Mais dans la présente situation, il n'avait pas réussi à remettre un nom sur son visage poupin.


- Le cerf est certes habile à se sortir d'un mauvais pas par quelque pirouette et autres bons agiles. Mais la tortue... la tortue est lente et poussive, elle va lentement mais sûrement, mais il arrive que la persévérance doive s'incliner face à plus leste que soi. Un accident peut si vite arriver à un animal aussi gauche... Croyez-vous que votre... petit-cousin, lord Lyonel, sera heureux de savoir que vous vous promenez ainsi dans ses couloirs la nuit ? Ce ne serait pas la première fois que quelqu'un se romprait le cou dans les escaliers, avec toute cette obscurité, et je gage que votre vie doit être trop précieuse pour lui pour qu'il vous laisse courir ce risque...

Voilà qui était dit. Lady Jeyne pouvait prendre la chose sous différents angles : menace maquillée en accident, menace de raconter qu'elle se promenait dans les couloirs... Corwin n'était pas idiot, et il saurait faire parvenir l'information à lord Baratheon par d'autres lèvres que les siennes. Ce qui rendrait la chose d'autant plus intéressante pour le seigneur suzerain de l'Orage, puisque tous deux ne s'entendaient guère.
Toujours aussi calme, mais avec dans sa façon d'être cette menace sous-latente qu'il savait exprimer sans même rien dire, le chevalier haussa les épaules comme si tout cela importait peu. En réalité, il guettait enfin la faille qui lui permettrait d'obtenir la promesse de son silence. Et comme il n'était pas naïf, il s'assurerait que l'on ne lui mentirait pas. Un nouvel angle d'attaque s'imposa à son esprit, et il haussa les sourcils en commençant à parler.


- Vous comprendrez sans doute la situation présente lorsque vous serez vous-même mariée. Il y a de fortes chances que votre époux soit un homme qui ne vous satisfait point, ou qui ne vous convient nullement. Et si vous avez un peu de caractère, vous ferez comme nombre de femmes : vous prendrez un amant. Pour une nuit, pour un an ou pour la vie, c'est selon... A qui ferez-vous le plus de tort en parlant ? Là où l'homme peut se sortir d'un mauvais pas grâce à la force des armes, la femme est si vulnérable... Lady Isabel mérite-t-elle que vous détruisiez sa vie et sa réputation pour une incartade qui n'a point abouti ? »

Le fait est qu'il ne mentait pas. Si lui aurait effectivement des ennuis, ce serait lady Isabel qui pâtirait le plus de cette incartade. Par ailleurs, la chose ne s'était effectivement pas concrétisée, bien qu'il travaillerait activement à ce qu'elle le soit dès qu'il aurait le champ libre. Peut-être la jeune Estremont serait-elle plus sensible au tort qu'elle pourrait faire à une de ses semblables plutôt qu'à un homme tel que lui. Après tout, que lui avait fait cette pauvre dame à la chevelure de feu ?
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Message L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Empty Jeu 29 Aoû 2013 - 14:43


I
l l'avait donc aperçue tourner à l'angle du corridor... Elle qui pensait pourtant être de nature furtive allait devoir revoir ses facultés en la matière. Si seulement elle n'avait guère porté cette robe qui, bien que pour lourde, n'en était pas moins encombrante pour prendre ses jambes à son cou. Ses prunelles se baissèrent d'ailleurs sur le textile de son vêtement, sur ce pan maculé des preuves de cire qui l'accablaient et en faisant la fautive toute désignée. Le seigneur était vraisemblablement plus perspicace que les apparences ne le suggéraient, mais des deux, qui était le plus responsable ? Celui qui s'était sciemment complu dans l'adultère ou celle qui avait fortuitement surpris la scène ? Une fois encore, la conclusion était qu'ils se rejoignaient parfaitement dans le manque de discrétion, désormais, ne restait plus qu'à dénicher un terrain d'entente pour que le fin mot de l'histoire ne se résume par un accident qui n'en serait pas véritablement un. Jeyne tenait tant à son existence qu'à son honneur, par ailleurs, elle savait qu'il serait de mauvais augure qu'une tierce personne les surprenne ainsi, tous deux à proximité l'un de l'autre. L'on aurait ainsi tôt fait de suspecter une connivence qui n'avait pas lieu d'être, car la réputation du chevalier d'Amberly le précédait – elle en avait eu la preuve cette nuit. Qu'irait-on susurrer ensuite ? Que la cadette Estremont s'était risquée à des lisières prohibées avec ce bougre de luxure, quitte à en mettre sa fierté de femme en danger ? Voire, dans le pire des scénarios, qu'il lui avait dérobé sa pureté au détour d'un couloir, dans la demeure même du suzerain le cerf ? Elle n'osait imaginer les conséquences d'un tel racontar, ses frères en pâliraient et sa mère en tomberait en pâmoison à coup certain, elle pourrait alors faire ses adieux à un futur époux, elle qui rêvait alors de concrétiser les projets avec un certain Grand Argentier. A cette désastreuse perspective, elle ne put s'empêcher d'observer ce qu'elle était apte à voir des environs, mais personne, point même quelques factionnaires, ne semblaient musarder dans les parages pour le moment. Pauvre lady Isabel... C'était effectivement elle qui aurait le plus gros lot de problèmes si son incartade venait à se savoir, les conséquences de l'infidélité étaient pour l'occasion fort mal réparties, car l'amant, lui, n'aurait point grand chose à craindre si ce n'était le courroux d'un damoiseau qui ne ferait pas le poids face à lui. Cela ne faisait que confirmer ce que la sylphide pensait déjà, elle ne gagnerait rien ou si peu à faire proliférer ce qu'elle avait vu, mieux valait pour tous qu'elle couve ce secret comme l'oiselle pour ses oeufs.

L'aplomb avec laquelle le coquin discourait pouvait être déstabilisante, Jeyne se montrait particulièrement circonspecte et à l'affût de toutes les mimiques que son vis-à-vis arborait. L'assurance de ce dernier était telle que ce ne devait guère être la première fois qu'il se retrouvait dans ce genre de situation, et la donzelle était curieuse de savoir ce qu'il était advenu de celles et ceux qui s'étaient fait trop curieux. Dans sa pleine outrecuidance, Corwin s'octroya même le droit de palabrer sur la Tortue, symbole héraldique dont on peignait généralement un portrait bien peu flatteur. Chacun des épithètes utilisés se niella dans l'esprit de la jeune femme qui plissa ses mirettes, résolue à ne pas perdre sa contenance face à une incongruité mielleuse destinée à l'effaroucher. Il lui fit comprendre qu'en dépit de son statut et de toute l'affection que le Baratheon pouvait lui porter, elle n'était malheureusement pas immunisée des facéties de l'infortune – ou d'un incident fardé de la sorte. Combien de bonnes gens avaient été occis de cette façon ? Une mort pour le moins ubuesque, de laquelle elle ne désirait pas être la victime. Elle prit un instant de réflexion mutique pour choisir ses termes avec justesse, puis elle humecta ses lippes et darda son regard azuré dans celui de son antagoniste de soirée.


« Vous semblez omettre que la tortue possède une carapace solide, une forteresse dans laquelle elle peut se retirer pour se protéger des faquins alentours. Elle est lente, mais elle n'en est pas moins sage, sa sapience est apte à surprendre, car justement, l'on a trop marotte à mésestimer la créature qu'elle est. » Son menton se leva légèrement, marquant une pointe de fierté d'être née de cet emblème qu'elle arborait sans honte. Les Estremont étaient une famille d'importance dans les Terres de l'Orage, nul ne les piétinait sans en subir les conséquences, surtout lorsque ceux-ci entretenaient d'excellents rapports avec le suzerain de la contrée. « Quant à lord Lyonel, il sait parfaitement de quelle pierre je suis faite, il a suffisamment vu de mes facéties pour savoir que je tiens difficilement en place. Il me faudrait tout de même être particulièrement maladroite pour dévaler des escaliers en culbute et me rompre ainsi les cervicales, un accident peut-être trop commun pour n'être qu'un accident... Ne pensez-vous pas ? »

Loin d'elle l'envie de solliciter l'imagination du chevalier en terme d'assassinat, mais rien ne lui coûtait de tenter de le dissuader de s'essayer à ce genre de jeu. Qu'importait ce qu'il pouvait bien avoir en tête, il n'était visiblement pas prompt à lui ouvrir la voie, se postant devant elle telle une infranchissable muraille. Et sa révérence, alors ? Il n'en avait cure, peu dupe en la matière. La promiscuité qui s'était installée ne faisait qu'en ajouter à cette indicible atmosphère de ruse et de domination, chacun tentant, à sa façon, de prendre ou de préserver son avantage sur l'autre. La conversation reprit sur le sujet du mariage et de la loyauté des voeux prévus à cet effet, l'opinion délivrée par le Rogers la rendit presque chagrine tant elle lui parut pessimiste. C'était là un grand débat, entre les puritains qui estimaient contre vent et marrée que cette union faite devant les déités et autres témoins était la plus sacrée qui puisse exister, et ceux qui ne la considéraient que comme une trivialité obligatoire, une besogne qui n'était point forcément à respecter. Leurs avis divergeraient inéluctablement, mais leurs expériences n'étaient point les mêmes, il était marié et probablement parjure depuis toujours, elle, n'était encore qu'une pucelle dans l'espérance de bientôt changer de patronyme. Devait-elle apprendre de Corwin ? Elle n'en était pas persuadée.

« Dans d'autres régions, l'on vous trancherait la langue pour tant de misogynie, mais nous sommes entre personnes civilisées, et je dois bien avouer que vous n'avez pas tout à fait tort dans ce que vous avancez... En revanche, je déplore le fait que votre épouse vous soit si insipide au point que vous vous sentiez obligé de visiter les jupons d'une autre, nous avons pas tous la chance de nous unir à une moitié intéressante. Cela dit, je trouve cela facile de désigner votre compagne comme fautive de votre dépravation, peut-être n'est-ce point elle, le problème... » L'impudence de la nymphe n'avait d'égale que le culot du ser, et avant que celui-ci ait le loisir de réagir, elle se jeta presque dans ses bras. Non pas pour le bousculer, mais pour l'entrainer dans une danse impromptue qui les fit plusieurs fois tourner sur eux-mêmes. Sans quitter les calots de l'adonis qui ne manquait pas de confiance en lui, elle reprit d'une cristalline et chantante. « La fantaisie vous fait défaut messer, c'est le rôle des époux que de se contenter l'un l'autre. Celui qui deviendra le mien n'aura pas matière à lorgner autre part, je serai prête à lui donner bien plus que ce qu'il attend originellement de moi. Ma ferveur matrimoniale n'aura de pareille que ma foi envers les Sept, c'est ainsi que je fus élevée. » La demoiselle tendit le bras dans une mouvance de grâce, arrêtant là leur valse à présent que leurs places s'étaient échangés – elle était du côté corridor, tandis que le Rogers se retrouvait dans l'impasse. Pour autant... Elle ne prit pas la fuite, et se contenta de faire une jolie courbette comme elle le lui avait promis. « Vous n'avez nulle menace à proférer en sachant que je serais une piètre adversaire si nous nous lancions dans une joute de racontars. Quant à dame Isabel, bien que je serais tenter de dire qu'il lui faudrait assumer les conséquences de ses actes, je n'en ferai rien, et n'aurai pas la prétention de ruiner sa réputation. Comme je vous l'ai dit, votre secret sera fort bien gardé, je ne ferai que vous sourire avec insistance la prochaine fois que nous nous croiserons. »
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Message L'erreur, le crime et l'adultère : voilà ce qui rend l'homme intéressant. Empty Jeu 19 Sep 2013 - 11:27

La jeune lady Estremont ne semblait pas être de celles qui s'effarouchent facilement, Corwin devait en convenir. Même si elle n'était sans doute pas totalement tranquille, elle n'hésitait pas à lui tenir tête là où d'autres auraient simplement battu en retraite sans attendre. Mais cela n'allait pas l'impressionner pour autant. Lorsqu'il l'entendit rétorquer sur les capacités de la tortue, il haussa un sourcil, amusé et un brin railleur. C'était l'habitude des grandes familles de se croire ainsi intouchables et supérieures, rien qu'à cause de leur importance. Mais une famille mineure ne pouvait pas moins réussir un coup d'éclat... En l'occurrence, si l'envie avait pris au chevalier de la tuer et de maquiller le meurtre, il lui aurait été aisé de le faire, et il gageait qu'elle n'aurait pas été apte à l'en empêcher. Mais tuer des nobles n'était pas dans ses habitudes, à moins qu'il n'ait une excellente et légitime raison de le faire. Légitime à ses yeux, à tout le moins.

« Et quelle est votre carapace solide, ma dame ? Ces luxueux atours ?


Il désigna vaguement les vêtements que la jeune fille portait. Oui, la tortue était robuste, mais qui se se pensait aussi invincible que l'emblème de sa famille se leurrait gravement. Un bête accident de chasse pouvait emporter aussi bien un petit noble qu'un Lannister ou même un Targaryen, faisant fi de l'emblème au lion ou au dragon. Bien sûr, ces dissertations héraldiques n'étaient que des images, mais en l'état actuel des choses, Corwin avait du mal à imaginer comment lady Jeyne pourrait dévaler une volée d'escaliers dans le noir sans courir le risque de se rompre le cou, comme tout un chacun, tortue ou pas tortue. Quant au fait qu'une telle mort pour elle éveillerait les soupçons de lord Lyonel, le chevalier se contenta d'y répondre par un haussement d'épaules peu convaincu. Seul un sot serait incapable de maquiller un meurtre de façon peu convaincante. Et en la matière, il était capable d'être extrêmement inventif. Mieux valait ne pas trop le tenter...
La jeune fouineuse enchaîna sur ce qu'il avait dit à propos du mariage, ce qui semblait assez la chagriner, sinon la choquer. Tant de candeur était à cet âge peu étonnant... Ces nobles pucelles élevées dans l'optique de faire une parfaite épouse, au bras d'un époux tout aussi idéal... Les propres filles de Corwin avaient été élevées de la même façon, mais l'union matrimoniale aurait tôt fait de leur ouvrir les yeux sur la réalité des choses. A moins, bien entendu, que ces dames ne tombent sur la perle rare, le mari aimant, attentionné, fidèle... et performant au lit. Par ailleurs, à quel moment avait-il dit que son épouse était la responsable de son infidélité ? Le chevalier était tout à fait conscient que cela relevait de ses propres vices, lui qui n'avait jamais su résister à l'attrait d'une belle femme. Il avait conçu ses deux bâtards légitimés avant même de se marier, d'ailleurs...


Il n'eut cependant pas le temps de répondre à ces paroles, car lady Jeyne se jeta dans ses bras, le prenant tout de même au dépourvu. Ils tournoyèrent un moment, comme dans une valse, Corwin se demandant bien ce qu'elle pouvait avoir en tête. Il y avait décidément des moments où les femmes étaient totalement incompréhensibles... A moins qu'elle n'espère le charmer afin de noyer le poisson, de lui faire oublier l'espionnage qu'elle avait commis ? Elle se mit alors à lui parler de quelle serait sa ferveur matrimoniale, et ses paroles aussi pleines de bonne volonté que de candeur trouvèrent un écho particulier dans l'esprit du chevalier. Alors qu'elle cessait de valser, se retrouvant à la place qu'il occupait plus tôt, lui dos au mur, elle lui offrit la révérence promise. Alors qu'elle lui promettait de ne pas dévoiler ce qu'elle avait vu plus tôt, Corwin ne put s'empêcher d'éclater de rire. Non pas pour les mots qu'elle venait de prononcer, mais plutôt par rapport à ce qu'elle avait dit à propos de son mariage. Avec un sourire indéniablement amusé, il l'observa tout en se remettant de son accès d'euphorie.

- Je vous saurais gré de ne rien dire de tout cela, et lady Isabel également. Toutefois... je trouve votre discours sur votre ferveur matrimoniale extrêmement amusant. Avez-vous réellement la moindre idée de ce qui peut traverser l'esprit d'un homme, en ce qui concerne sa satisfaction matrimoniale ? Imaginez-vous pourquoi certains préfèrent faire appel à des catins plutôt qu'à leur propre femme ? Je gage que non...

Comment aurait-elle pu l'imaginer, d'ailleurs ? A moins d'être extrêmement bien renseignée sur le sujet, ou d'avoir déjà espionné des couples dans leurs moments les plus intimes, elle s'imaginait sans doute la nuit de noces et celles qui s'ensuivraient comme un moment exceptionnel, tout à fait doux et convenable... Mais bien des hommes avaient des envies plus spécifiques qu'une simple rencontre expéditive pour planter les graines des héritiers dans un ventre fécond. Nombreuses étaient les femmes trop convenables pour accepter ce genre de désirs, ce qui donnait du travail supplémentaire aux filles de joie. Si lady Jeyne tombait sur un homme qui désirait profiter d'un peu de bon temps selon son bon plaisir et ses désirs enfouis, elle risquait de ne guère apprécier ce que sa ferveur matrimoniale exigerait d'elle... si elle désirait effectivement être l'unique femme à partager la couche de son époux, du moins.
Devinant une légère incompréhension de la part de la jeune fille, le chevalier croisa les bras, prêt à éclairer sa lanterne. En la matière, il pouvait être un excellent professeur, et lui expliquer tout un tas de choses. Souriant toujours, il entreprit de lui expliquer cela plus clairement. Il était toujours si facile de faire de grandes promesses pleines de conviction, lorsqu'on ne savait pas à quoi l'on s'exposait...


- Je pense que vous me saurez gré d'une légère explication. Voyez-vous, si généralement le devoir matrimonial se limite à concevoir toute une ribambelle d'héritiers, la plupart des hommes ne se satisfont pas de cela, et désirent avoir un peu plus de... piquant et de plaisir dans leur intimité. Je gage que vous ne devez sans doute pas être très au fait de la chose, comme toute dame bien née qui se respecte. Je pourrai vous rendre un grand service, si vous le désirez, en vous mettant au fait de ce à quoi vous pourriez vous attendre. Mais sachez par exemple qu'il existe des endroits où les hommes aiment à être embrassés, et qui n'ont rien à voir avec le visage ou tout autre endroit convenable du corps... Et il est bien souvent très intéressant de prendre des chemins détournés et des entrées inédites pour atteindre au mieux le plaisir. Commencez-vous à voir pourquoi beaucoup de femmes refusent à accéder à ce genre de demandes ? Pourquoi leurs époux préfèrent prendre une maîtresse, ou faire appel aux services d'une professionnelle ? Vous sentez-vous réellement capable, dans ce genre de cas, de faire preuve de toute votre dévotion matrimoniale, et d'accéder au moindre désir de votre époux ? »

Corwin haussa un sourcil interrogateur, afin de ponctuer sa question. Pendant qu'il parlait des deux exemples d'actes intimes qui pouvaient en rebuter plus d'une, son regard s'était fait équivoque et plein de sous entendus afin de mieux le lui faire comprendre. Loin de lui le désir de la choquer en lui énonçant explicitement les choses. Encore que, on aurait pu également penser qu'il lui rendrait service en la prévenant par avance de ce qui pouvait l'attendre. On ne pouvait pas réellement savoir avec qui l'on était marié avant de se retrouver avec lui entre les draps. Des gens au premier abord parfaitement convenables pouvaient se révéler plus... libertins. Non, décidément, la jeune fille ne savait pas à quoi elle s'engageait avec tant de ferveur, et il espérait s'être suffisamment bien fait comprendre pour qu'elle commence à s'en faire une petite idée.
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