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[PV Morgan Kenning] Il n’y a pas plus grande vertu que de tirer l’épée pour l’honneur.

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Message [PV Morgan Kenning] Il n’y a pas plus grande vertu que de tirer l’épée pour l’honneur.  Empty Dim 4 Aoû 2013 - 19:15


Il y a des choses impérissables, des joyaux que même le passage des ans n’arrive pas à éroder. Le souvenir chéri du baiser d’un être aimé, l’écho douloureux des réminiscences de la majesté des terres de son enfance, ou les survivances vivaces, fantôme de l’esprit, des senteurs de sa terre natale. Trésors de la mémoire, ils sont autant de feux vivaces auprès desquelles l’âme fatiguée vient se reposer au risque de s’y consumer. Exilé, chevalier errant banni de sa patrie, hanté par la marque infamante du parjure ; ser Robb de la glorieuse maison Reyne s’était longtemps interdit l’évocation de ces souvenirs heureux, de peur de l’embrasement de cette fibre douloureuse nommé « nostalgie ». Nul homme sain d’esprit ne saurait se laisser à songer à ce qu’il ne peut avoir, et en faisant sien le choix de l’exil ser Robb avait sacrifié tout espoir de retour sur l’autel de sa vertu et son honneur de chevalier. Nul autre que ses semblables, compagnons de misère et d’errance, ne sauraient l’exact prix de cet amer sacrifice et que certains payaient encore. Il avait renoncé à tout espoir de revoir sa patrie abandonné, conscient que l’espérance est une chose trop encombrante pour s’en embarrassé sur les champs de bataille sans merci d’Essos. « Ô âpre souffrance, ton nom est Espérance ». Robb n’était point poète, mais aucun vers ne saurait jamais se faire l’écho de la douleur qu’il avait éprouvé durant ses longues années, déraciné de ses terres, chassé de son foyer.

De la même façon il ne connaissait aucun mot suffisant pour décrire le torrent d’émotion qui l’avait assaillit lorsqu’il avait regagné les Terres de l’Ouest. Plusieurs années déjà qu’il avait posé pied sur le sol de sa patrie, goûtant au bonheur de l’étreinte fraternelle qu’apportait la brise si familière de Westeros. Il se sentait sourire en écoutant la langue commune qui lui était presque étrangère à présent. Pas de fruits étranges, d’animaux exotiques ou d’accents gutturaux vestiges de quelques langages oubliés d’empires déchus. Peu à peu celui qui avait été ser Robb Reyne réapprit à goûter au climat doux et clément et à cet esprit de noblesse où défendre le faible était tenu pour vertu. Le temps et l’exil néanmoins avait affûté son œil, et il apprit à observer davantage qu’à voir. La corruption des élites, l’insouciance du petit peuple et son amour du sang, les intrigues de Cour. Un immense pan du rideau s’était levé et il n’était pas certain d’apprécier ce qu’il révélait. Le voyage et la route l’avait tenu éloigné de ce spectacle. Il n’avait jamais considéré les terres brûlantes de Dorne comme sa patrie, pas davantage que le Royaume du Nord, où le climat lui-même semblait décidé à chasser l’étranger impudent qui se croyait assez brave pour braver sa rigueur. Avec soin néanmoins le chevalier s’était tenu éloigné de chez-lui, ne se sentant pas assez de courage pour affronter de si brutales retrouvailles.

Il faut une certaine forme de bravoure pour voir combler le désir de tant de nuits solitaires. Il s’était donc apprêté comme en veille de tournoi, se préparant pour le plus terrible des duels. La rencontre avait été fracassante, de ces chocs qui vous désarçonnent et vous laisse interdit. Les Sept avaient été assez cruels pour dissiper la brume matinale, et lui révéler en la majesté des pics montagneux et lointains, leurs cimes glorieuses et enneigé, mains tendus vers le ciel comme un affront aux dieux. Le soleil avait fini par magnifier cette vision glorieuse, auréolant cette couronne de roche d’une intense lumière d’or qui avait si souvent hanté ses rêves. Le vieux chevalier s’était laissé aller, et nulle âme n’avait été présente sur la route de la Rivière pour surprendre la larme qui avait roulé sur le sillon des rides de ce visage tanné. Le Lion Noir avait pleuré de la vision de cette aurore glorieuse, rappel douloureux d’une jeunesse perdue et d’une cause brisée, le sourire d’une amante et l’éteinte d’un frère. Le chevalier avait poussé l’audace de sa chevauché jusqu’à un lieu familier : le siège de cette maison qui n’était plus que celle de son frère. Toutefois il ne s’était pas sentit de force de s’y présenter, il ne connaissait que trop bien l’édit qui avait été prononcé contre lui. Robb était décidé à faire en sorte que son retour ne signe pas la renaissance des embarras de la maison Reyne. C’est donc avec la douleur d’un carreau d’arbalète en plein cœur qu’il avait poursuivi sa route, jusqu’à sentir sur son visage la brise du large, qu’il eut pu humer les embruns et savourer la saveur du sel sur sa langue.

La mer ne lui était point un territoire inconnue, mais en ces terres du soleil couchant, elle prenait une teinte de pourpre, que les orgueilleux Lannister avait pris comme teinte de leurs armoiries, qu’il n’avait jamais pu saisir ailleurs. Un temps il avait laissé son vieux cœur gorgé d’émotion savourer la vision majestueuse des flots bouillonnant, plissant ses yeux fatigués pour distinguer le reflet lointain de Belle-Île qui semblait comme irréelle en cette nuit tombante. La vision était belle, mais le chevalier ne goûtait guère la compagnie de l’océan. Celle-ci était une femme bien trop ombrageuse à son goût, il le savait pour l’avoir chevauchée mainte fois. La mer ça crache et ça gifle comme une catin acariâtre, ça se soulève et ça retombe comme un tombereau sur une ornière. La mer, c’est votre cuite la plus calamiteuse, en pire et sans l’ivresse. Voilà qui concluait là pour Robb cette épiphanie poétique momentanée, et sonnait le moment de trouver un couvert contre l’obscurité soudaine. Le modeste castel de la maison Moreland s’annonçait comme une demeure plus que respectable pour y reposer la carcasse, qui ne l’était pas moins, de ser Robb. Les lois de l’hospitalité semblaient encore avoir court sur Westeros, à la plus grande satisfaction du chevalier pour qui toute occasion de renouer avec la vie de château  était bonne à saisir. Un toit et une place à la table du seigneur, contre une compagnie agréable et polie, l’échange aurait pu être plus inéquitable.

C’était donc attablé en compagnie de certains de ses semblables, certains aux titres plus augustes que d’autres, que ser Robb Reyne savourait en tout anonymat le repas que le seigneur des lieux avait daigné faire servir à ses invités de « marque ». Si le statut de chevalier ne vous assurait de manger  et  à votre faim tous les jours, il pouvait parfois,  du moins chez les nobles soucieux des usages et des manières d’antans, vous assurer une place à une table bien garnie. Parmi ses pairs chevaliers errants, Robb avait vite appris à se situer : il n’était pas trop pouilleux pour pouvoir mériter une place à une distance respectable du maître des lieux, mais pas suffisamment présentable pour pouvoir mériter certains des meilleurs morceaux. Depuis son retour il avait très vite jugé de son œil neuf ces pratiques comme ridicules, cependant il se garda bien de faire tout reproche. Ser Robb était en effet trop occupé à se remplir la panse et soigner l’accès de mélancolie qui l’avait saisi à la suite de la vue récente de la maison de son père, à grand renfort d’un vin de la Treille qu’il jugeait fort à son goût. Point encore ivre il s’occupa l’esprit à détailler les participants du repas, ignorant la conversation peu trépidante de son voisin qui était aussi assommante que son haleine chargée. Son regard s’arrêta sur les armoiries familières de la maison Kenning, il avait vu récemment flotter ces couleurs lors des affrontements contre les Fer-Nés.

Il dévisagea le porteur du blason : un solide gaillard de belle allure, au regard aussi sombre que son abondante chevelure. Un combattant, il se trompait rarement en la matière. Il y avait quelque chose d’honnête chez ce garçon qui appelait une sympathie naturelle. Robb posa sa coupe et haussa la voie pour s’adresser à son voisin de face, haussant la voix pour que celle-ci puisse porter au-delà du brouhaha qui régnait dans la salle commune. Il y avait là une occasion de s’informer plus en détail sur la situation des Terres de l’Ouest, les ragots de paysans et les rumeurs ne l’avaient guère renseignés à présent, plus encore, il brûlait d’entendre parler de la situation de sa maison, il lui coûtait de ne pouvoir révéler son identité.

-Belle soirée ser ! Que les Sept veillent sur vous et la maison Kenning, je n’ai que trop entendu sur les souffrances que traversent nos côtes en ce moment, je suis certain que votre maison à su faire payer le prix du sang à ce fléau Fer-Né !
Il leva sa coupe en signe d’assentiment. Je manque à tous mes devoirs néanmoins : je me présente ser Robb des Terres de l’Ouest, trop longtemps tenu éloigné de chez moi, en cela je viens donc m’enquérir auprès de vous de l’état de notre royaume. J’ai ouï dire nombre de rumeurs mais je préfère entendre nouvelles de la bouche d’un chevalier que d’un manant de passage. Quelle est la situation sur la côte ? Notre noble suzerain a-t-il agit ?

Robb avait encore du mal à se considéré comme un parfait sujet du jeune suzerain des Terres de l’Ouest. Il n’avait point encore vu ce lion faire ses preuves, et son père ne récitait guère de louanges sur le précédent.

[Désolé du retard x). J'ai ajouté un petit clin d'oeil à Jaworski l'auteur de Gagner la Guerre au passage (complètement HS mais j'ai tellement adoré le bouquin, et pour bien préciser que je ne fais pas de plagiat).]


Dernière édition par Robb Reyne le Dim 18 Aoû 2013 - 11:36, édité 1 fois
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Morgan Kenning

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Le Bouclier du Loup.

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Seigneur de Kayce.

♦ Missives : 294
♦ Missives Aventure : 43
♦ Age : 32
♦ Date de Naissance : 24/07/1991
♦ Arrivée à Westeros : 28/06/2012
♦ Célébrité : Santiago Cabrera
♦ Copyright : Helya
♦ Doublons : Even Corbray, Corwin Rogers, Kealan du Rouvre
♦ Age du Personnage : 25 ans
♦ Mariage : Alyn Kenning, née Lydden
♦ Lieu : Kayce, Terres de l'Ouest
♦ Liens Utiles :
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Message [PV Morgan Kenning] Il n’y a pas plus grande vertu que de tirer l’épée pour l’honneur.  Empty Ven 16 Aoû 2013 - 16:42

Morgan avait fort à faire depuis que l'expédition contre les Fer-nés s'était achevée. C'est dans le soulagement général qu'il avait retrouvé Kayce et les siens, entier, sain et sauf et honoré d'un nouveau surnom qui serait probablement connu bien au-delà de son fief. Un espoir nouveau était né pour les côtes de Westeros, avec la disparition de la menace des pillards. Les fiefs pourraient enfin s'atteler à la reconstruction, en cessant de craindre la prochaine attaque. Cela épargnerait également le peuple, déjà durement touché par la sécheresse précédente, et le Fléau de 209. Le seigneur de Kayce avait cependant d'autres devoirs encore. Lui qui aurait aimé rester auprès des siens un peu plus longtemps devait aller rendre quelques visites à ses voisins. Malgré la disparition de la menace, il n'était pas bon de baisser sa garde, et il fallait également penser à remercier ceux qui avaient été d'une aide précieuse et infaillible.
C'est donc pour cette raison que le jeune homme avait fait route vers le fief qui bordait le sien au Nord-Est, celui des Moreland. Mis à part des remerciements qu'il désirait porter de vive voix, plutôt que par corbeau, au lord de cette maison, il désirait également lui proposer une éventuelle entraide en cas de nouvelles difficultés. Bandits ou famine, se serrer les coudes permettait bien souvent de mieux s'en sortir que de jouer cavalier seul. Les Moreland étaient une maison mineure, et il n'y avait sans doute pas grandement à douter de leur accord quant à cet arrangement. Par ailleurs, Morgan pensait également à d'éventuelles nouvelles tentatives des Fer-nés. Ils avaient été vaincus, mais combien de temps s'écoulerait avant que leur nature profonde reprenne le dessus ? La méfiance restait de mise.

En arrivant au château, le seigneur de Kayce avait été reçu sans attendre, avec les égards dus à son rang de lord important. Il avait eu tout le temps nécessaire pour s'entretenir avec son voisin, qui en profita pour lui présenter ses plus vives félicitations pour la naissance de son second fils, Dastan. Comme Morgan s'y attendait, leur entente fut conclue sans avoir besoin de s'entretenir des heures sur le sujet. Après cela, ils partagèrent un verre de vin à parler de choses et d'autres. Le jeune homme serait volontiers reparti dans son domaine sans s'attarder outre mesure, si son hôte ne lui avait pas offert l'hospitalité pour la nuit, et n'avait pas insisté pour le garder à dîner. Puisqu'il ne souhaitait absolument pas le froisser, il avait naturellement accepté.
C'est ainsi qu'il se retrouvait attablé près du seigneur des lieux, à une place d'honneur, en compagnie de son frère Keylan et d'un de ses chevaliers. La tablée était composée de la famille du lord, ainsi que d'un certain nombre d'invités, certains impromptus : il y avait là nombre de chevaliers errants qui étaient simplement de passage. Nul doute que les incidents avec les pillards les avaient attirés dans la région, et que la paix retrouvée ne tarderait pas à les faire fuir vers des lieux où l'on aurait davantage besoin de leurs services. A moins que les craintes de Morgan ne se trouvent fondées, et que des bandits se mettent en tête de finir le travail des pillards ?

Les Kenning firent naturellement honneur au repas de leur hôte. Les mets étaient de qualité et goûteux, il n'y avait donc rien à redire. Tandis que les plats se vidaient, tout comme les coupes de vin, et qu'un certain nombre de convives se retrouvaient plus avinées que d'autres, un chevalier errant apostropha Morgan, en faisant usage du mauvais titre. Il disait s'appeler ser Robb, et désirait se renseigner sur la situation de l'Ouest après avoir longtemps été absent de chez lui. L'homme n'avait plus l'air de première jeunesse, avec ses cheveux poivre et sel, mais quelque chose en lui semblait dire qu'il était plutôt issu de la noblesse que du bas peuple. Avant même que le seigneur de Kayce puisse ouvrir la bouche, son frère rectifia l'erreur, avec son affabilité coutumière.


« Vous vous fourvoyez, ser. Vous ne faites pas usage du bon titre lorsque vous vous adressez à mon frère...

L'intéressé eut un léger sourire indulgent et paisible. Après tout, son titre n'était pas gravé sur son front, et si l'homme avait été longtemps absent, peut-être n'était-il pas au courant du changement de seigneur de la maison Kenning ? Remerciant le chevalier errant d'une inclination de la tête et levant sa coupe pour les compliments qu'il avait reçus, il décida de tirer les choses au clair.

- J'ai l'honneur d'être le seigneur de Kayce, ceci depuis deux ans, lorsque la maladie a emporté mon regretté père. Peut-être n'étiez-vous déjà plus dans la région à ce moment-là ? Je crains alors devoir vous rapporter un certain nombre de tristes nouvelles. Nous avons eu à subir une dure sécheresse, qui a probablement affecté tout Westeros. Les fiefs côtiers, déjà fragilisés, ont eu ensuite à pâtir des ravages des pillards Fer-nés, qui ont tué, pillé et ravagé plus que leur compte. A présent que la Couronne et lord Lannister ont mené une expédition contre les Iles de Fer, nous devrions pouvoir nous atteler à la reconstruction de ce qui a été détruit, et panser nos plaies... Comme les Nordiens se plaisent à le dire, l'hiver vient, et nous devons nous tenir prêts à l'accueillir.

Conscient que son intervention avait suscité l'intérêt de nombre des convives, Morgan se tut pour boire une gorgée de vin. Il avait pris part à la bataille navale, à la tête de trois de ses navires. Ils avaient frôlé la catastrophe, bon nombre d'hommes avaient payé le prix de leur vie, mais malgré tout, ils en étaient sortis vainqueurs. Le jeune homme ne pouvait se targuer d'être un grand marin, et il avait volontiers pensé que son père, feu lord Logan, aurait fait bien mieux que lui. Malgré tout, ses efforts avaient sauvé ses navires et ses hommes, et il avait également pu être d'une aide non négligeable aux Nordiens. Comme en écho à ses pensées, ser Artus, le second chevalier qui l'accompagnait et qui devait avoir l'âge dudit Robb, voire légèrement plus, prit la parole.

- Lord Kenning a pris part à la bataille navale, et il a gagné le surnom de Bouclier du Loup grâce à son aide précieuse, notamment aux Nordiens. Vous en avez sans doute entendu parler... J'étais à cette bataille, et je peux vous dire qu'elle a été féroce. »

Le jeune lord posa un regard sur son chevalier, mais n'ajouta rien. Keylan s'était imperceptiblement renfrogné à son côté, car il avait été écarté de l'expédition. Il s'y était plié de mauvaise grâce, n'appréciant pas de ne pouvoir accompagner son frère pour le protéger. Mais son aîné avait ainsi désiré le préserver du danger, et sa décision s'était avérée plutôt bonne.


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Message [PV Morgan Kenning] Il n’y a pas plus grande vertu que de tirer l’épée pour l’honneur.  Empty Mar 3 Sep 2013 - 18:09

On tissait de si nombreux louanges à propos de ce lord, comme l’avait si pompeusement rappelé à l’ordre le chevalier se tenant à sa droite, Kenning que Robb pouvait presque voir le halo doré qui entourait son auguste visage. Le Lion Noir commençait tout juste à connaître ce jeune lord que déjà son entourage s’attachait à lui chanter ses exploits et mérites, comme une mère vante les avantages généreux de sa fille en vue de lui trouver un bon parti tout en mégotant sur la dot. A en croire les propos tenus tout cet encensement se méritait par le rôle qu’avait tenu le jeune seigneur au creuset de la bataille. Par le Guerrier en personne, il avait même mérité un surnom ! Se souffla Rob pour lui-même en étouffant un rictus narquois. Le chevalier errant avait appris à se méfier des titres que l’on attribuait aux « héros » une fois les cendres de la bataille reposées. Qu’un maraud quelconque s’enquît de noyer une paire de gamin au fond d’un puit, enragé par le feu du combat, et voilà qu’il se gagnait le nom de guerre de « Tueur de Géants ». Durant sa période de traîne épée, Robb avait côtoyé trop de ces « Ecrase-Muraille » ou « Epée Ardente », pour ne plus accorder le moindre crédit aux légendes que l’on tissait derrière ces appellations. Sans doute que pour ce jeune lord récemment aux rênes de sa maison un peu de gloire en extra ne faisait point de mal au lustre de son blason. De plus le Royaume de l’Ouest avait besoin de héros à chérir et à porter aux nues durant ces temps troublés.
Nul besoin n’était de rappeler que les pirates des Îles de Fer saignaient les Couronnes à blanc, Robb avait pu le constater de ses propres yeux lors de son séjour dans le Nord. Comme il avait pu constater combien la noblesse s’était amollit. Un simple sport, voilà ce qu’était devenue la guerre pour ces grasses et crânes seigneuries. Les héritiers de titres sur le déclin ne semblaient plus que vivre dans les illusions passés de gloires d’antans. Le chevalier des Reyne devait cependant admettre que ce lord Kenning ne semblait pas forger du même acier. Plus assuré dans ses paroles, plus mature dans son maintient et dépourvu de cette arrogance si caractéristique des gens de sa jeunesse. Peut être ferait-il un seigneur convenable pour ces gens jugea Robb en portant une fois encore sa coupe aux lèvres, laissant errer son regard sur les visages curieux qui s’étaient attirés vers eux. Apparemment tous semblaient goûter avec satisfaction à la victoire qu’avait été la bataille de Lordsport. Des échos qu’il avait eus du conflit naval, nombreux étaient les chevaliers à s’être illustrés en héros. A en croire la mine aigrie de celui qui se présentait comme le plus jeune frère, il n’avait pas dû être du nombre. Le chevalier errant pouvait lire à livre ouvert ce visage, il l’avait déjà vu à maintes reprises. Á la déception manifeste d’avoir été privé de ce qu’il devait juger comme sa part légitime des lauriers, se mêlait la teinte si particulière de la jalousie.
Les fanfaronnades du chevalier plus mûr qui les accompagnait n’arrangeaient sûrement pas les choses. Poussé par son tempérament joueur qu’avait réveillé l’alcool, Robb porta un toast en se levant de sa chaise, attirant l’attention de l’assemblée autour de lui.
-Je lève mon verre à vos sages paroles lord Kenning, et à votre nouveau titre gagné à la pointe de votre épée ! Je suis sûr que votre gloire rejaillit sur tous, même sur ceux qui ont su rester sage en préférant les pierres robustes d’un château que le pont enflammé d’un navire. Dit-il en attardant un instant son regard sur le plus jeune des frères, puis de reprendre. Votre père était un noble seigneur, et aussi attristé que je suis de le savoir partit, j’ai pu voir que vous vous annoncez comme un digne héritier.
Le chevalier errant but son verre avec entrain. Son cuir était suffisamment épais pour ne pas se laisser entraîner par l’ivresse avec si peu, néanmoins son tempérament naturellement sanguin avait été excité par les commentaires et les comportements des autres invités. Jamais encore Robb ne s’était ouvert de ce qu’il pensait tout au fond de lui de cet immense gâchis qu’avait été cette guerre avec ces barbares pirates. Sous le règne d’un véritable roi rien de ceci ne serait arrivé. Le sang souillé de l’Hypocrite avait engendré un autre fat couronné du même acabit que lui. Il n’y avait plus de guerrier aux rênes du Royaume, et c’était au bâtard Freux, injure suprême, que revenait de décider de la direction de Westeros. Pas étonnant que le Greyjoy se soit sentit suffisamment capable pour lancer ses pirates sur les côtes. Il avait tout simplement vu un trône vacant et avait saisi sa chance, le Reyne ne pouvait l’en blâmer. Tandis que les couards se terraient dans leurs châteaux, ou mendiaient l’assistance du trône, les derniers hommes d’honneur mourraient en terre étrangère, dans des guerres qui n’étaient pas les lueurs, et sous un étendard de mercenaire. Le vin devint amer dans la gorge du Lion Noir qui se sentit d’humeur cynique. Il n’y avait aucune victoire à célébrer.
-Et vous messire ! Je suis sûr que votre concours à votre seigneur a été précieux. Féroce, je suis certain que la bataille l’a été, cependant ce n’est pas aussi férocement que notre bon roi s’est déplacé au secours de ses sujets. Robb se savait danser sur une corde raide mais même l’âge n’avait eu aucun effet pour calmer son tempérament ardent, et cela faisait trop longtemps qu’il tournait sa langue dans la bouche, il était temps d’en user. Féroces aussi ont été les batailles que j’ai mené de l’autre côté du Détroit aux côtés de nombre de ces hommes que votre père, mon seigneur, a pu compter comme ses amis.


L’atmosphère s’était soudain faite plus lourde, et le Lion Noir eut la sensation que leur hôte était incommodé par sa dernière tirade. Des murmures se répandaient comme une traînée de poudre, et aux regards gênés se succédaient les gestes non dissimulés et plus vindicatifs de certains. Ce n’était point le vin qui avait fait son affaire ici mais le désir trop longtemps enfoui de faire valoir ses opinions.

[HRP: Désolé pour le temps de réponse, vraiment ><. Je suis pas mal débordé en ce moment. J'espère avoir donné matière à rebondir, j'espère ne pas avoir brusqué les choses]
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Message [PV Morgan Kenning] Il n’y a pas plus grande vertu que de tirer l’épée pour l’honneur.  Empty Mar 24 Sep 2013 - 21:02

Les paroles de ser Artus semblaient trouver un écho favorable auprès des convives. Certains de ceux qui étaient attablés là n'avaient point pris part à la bataille navale ni à celle de Lordsport, et ils avaient là une excellente occasion de satisfaire leur curiosité. Si les seigneurs dont les fiefs n'étaient pas côtiers avaient montré moins d'intérêt ou de craintes pour les pirates fer-nés, l'Ouest avait globalement tiré une fierté commune de la victoire sur la Seiche. Le vieux chevalier de Kayce ne se fit pas prier pour narrer des détails de la bataille, alors que Morgan gardait modestement un silence presque total, se contentant de répondre lorsqu'on s'adressait à lui. Il n'avait absolument pas pris part à cette expédition dans le but de se couvrir de gloire, comme cela avait pu être le cas pour certains hommes. Son unique désir avait été de défendre ses terres, les siens et ses gens, et de servir son suzerain, Tybolt Lannister. Et si beaucoup s'imaginaient le combat comme un grand moment, un tournoi à armes réelles avec un enjeu plus grand... pour sa part, il n'avait trouvé nul plaisir lorsque les Fer-nés avaient envahi les ponts de ses navires. De tout cela, il n'avait tiré que la satisfaction d'avoir enfin sécurisé ses terres, et apporté des lendemains meilleurs aux siens. Il avait fait son devoir, et là était l'essentiel.

Son chevalier se chargeait pour lui de tenir l'assistance en haleine par ses descriptions. Il était déjà un vétéran de nombreuses batailles, et celle-ci n'avait été qu'une de plus. Ser Artus avait le combat dans les veines. Le seigneur de Kayce n'était pas le dernier à prendre plaisir à manier l'épée, et à se débrouiller dans l'escrime, mais il préférait largement un affrontement plus conventionnel que de prendre part à une bataille navale... Il fut interrompu dans ses pensées par l'homme qui l'avait interpellé plus tôt, qui s'était levé pour porter un toast en son honneur. Une légère pique fut adressée à Keylan par la même occasion, et le cadet des Kenning tiqua. Son aîné n'eut qu'à lui glisser un regard, et la chose n'alla pas plus loin. L'idée qu'on puisse le taxer de couardise devait profondément hérisser le jeune chevalier, mais qu'est-ce que l'avis d'un homme de passage, après tout ? Il avait suffisamment prouvé sa valeur. Morgan inclina légèrement la tête en réponse aux paroles du chevalier errant.


« Je vous remercie, ser. Je m'efforce de me montrer à la hauteur de l'homme qu'était mon père, pour le bien des miens et de mon peuple.

Le toast passa sans le moindre souci tout autour de la table, et ser Artus put reprendre son trépidant récit... mais guère pour bien longtemps. Le chevalier errant reprit une fois encore la parole, en écho à ses propos concernant la bataille, lançant une critique à peine voilée du roi et de sa relative passivité. Cette nouvelle intervention jeta un léger froid, car tout le monde se tut. Le jeune lord fronça les sourcils imperceptiblement, ces mots jetant le doute dans son esprit. Mis à part les troubles causés par les pillards fer-nés, le royaume avait également eu à souffrir de récentes tentatives des partisans Feunoyr pour reprendre les rênes du pouvoir. Se pouvait-il que cet inconnu fût de leur bord? Morgan choisit de se montrer prudent. Dans un premier temps, il serait bon de livrer la vérité sur la bataille, et de voir comment cela serait pris. Il n'aurait pas été le premier homme à critiquer la longue inertie de la Couronne face aux maux qui avaient accablé les côtes occidentales du royaume...

- Le roi a levé des hommes de tout le royaume pour les envoyer mater la rébellion de la Seiche. L'expédition que lord Lannister et lord Stark ont menée conjointement n'était pas seule face aux Fer-nés. C'est probablement cette double opération qui nous a permis de mettre un terme à ces pillages et ces horribles méfaits. Vous n'étiez peut-être pas au courant de tout cela... Mais même si la réaction s'est fait attendre, le pouvoir ayant malheureusement ses propres problèmes à régler, le roi n'est pas resté sourd aux souffrances de son peuple... et sa Main non plus.

Le jeune homme aurait menti s'il avait annoncé n'avoir jamais souhaité ardemment que la Couronne décide enfin d'intervenir pour mettre un terme à la délicate situation des fiefs côtiers de l'Ouest de Westeros. Tous l'avaient un jour souhaité, probablement. Et il avait, comme la plupart, trouvé le temps long. Malgré tout, lorsque l'intervention était enfin arrivée, elle avait été des plus efficaces. Soit l'inconnu n'était pas au courant de tout cela... soit c'était justement le contraire, et il s'en moquait bien. Le moment était venu de lever le mystère sur la question. Avec un haussement d'épaules, n'émettant pas d'avis sur la question, le seigneur de Kayce poursuivit.

- Je crois que le pouvoir a été plus accaparé par le danger représenté par une poignée de rebelles Feunoyr, tout récemment... Et en cas de guerre civile, qui aurait bien pu venir en aide aux fiefs côtiers ? Il était sans doute naturel de s'attaquer à un problème à la fois, en commençant par celui le plus proche de chez soi...

Morgan se tut, conscient que bon nombre de regards passaient de son interlocuteur à lui, avant de recommencer ce ballet d'observation incessant. Loin de lui l'idée de mal se comporter en tant qu'invité sous le toit de quelqu'un d'autre. Il but une petite gorgée dans sa coupe avant de la reposer sur la table, et de demander d'un ton paisible.

- Une idée me vient à l'esprit... Je ne crois pas connaître votre nom, ser ? »

Peut-être qu'un nom l'éclairerait plus efficacement sur les positions de l'homme. Il connaissait les noms des principales familles ayant embrassé la cause du Dragon Noir. A moins que le chevalier errant se garde bien de l'annoncer... En tant que farouche loyaliste, dévoué à son suzerain et à la Couronne, il apprécierait sans doute fort peu la proximité avec un rebelle, d'autant qu'il avait eu plus que son compte en la matière ces derniers temps !
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