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Falyse Morrigen

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Noble
Falyse Morrigen

Falyse Morrigen
Noble

Général
Falyse Morrigen 121124102214301081
CORBEAU SAUVAGE

♦ Missives : 29
♦ Missives Aventure : 2
♦ Age : 33
♦ Date de Naissance : 08/03/1991
♦ Arrivée à Westeros : 30/09/2013
♦ Célébrité : Clemence Poesy
♦ Copyright : Asoif
♦ Doublons : Marlissa Sunderland
♦ Age du Personnage : 18 ans
♦ Mariage : -
♦ Lieu : Dans les Terres de l'Orage
♦ Liens Utiles :
Feuille de Personnage
Feuille de personnage
Inventaire:
Jauge de réputation Jauge de réputation:
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Message Falyse Morrigen Empty Lun 30 Sep 2013 - 22:17

● Nom : Morrigen. On a entendu nom plus connu et plus glorieux, mais c'est le sien, et elle l'aime bien, malgré tout.
● Prénom : Falyse. Ceux qui l'apprécient la surnomment volontiers Lisie.
● Sexe : Elle est maintenant tout à fait une femme.
● Âge : Née en l'an 194, elle a 18 ans.
● Origine : Nid de Corbeaux, dans les Terres de l'Orage.
● Métier : Noble, et en fugue, à présent.

● Pseudo :  Madie.
● Âge :  Le même qu'avant !
● Vous concernant :  J'ai craqué Falyse Morrigen 701782638 
● Avatar :  Clemence Poesy, dans Guerre et Paix.
● Connaissez-vous le Roman ?  Passionnément !

● Lady Coeurdepierre ? Pas pour l'instant, merci !
● Comment avez-vous connu le forum ? Double compte ( je suis faible) autorisé par Pryam.
● Comment le trouvez-vous ? Au bout de son url.  
● De quelconques suggestions ? Euh... Pour ma part, j'ai essayé de faire beaucoup moins long et un peu plus simple pour la fiche, parce que la première étant quand même exagérée !

Informations Descriptives

A regarder Falyse, on se dit qu'elle est bien délicate. La peau fine, l'attache déliée, le nez pointu, le menton fin, elle doit être de celles qui se brisent au moindre souffle de vent un peu violent ; on a assez raison à ce sujet.

De constitution fragile, elle a assez régulièrement le front chaud, les mains légèrement tremblantes ou les yeux un peu flous. De petite taille et de petite stature, il s'échappe d'elle comme une impression évanescente de maladie ténue, d'angoisse indéfinissable, qui peut faire songer à un chaton apeuré. Ses yeux sont grands, infantiles, et rarement dépourvus de ce voile de pensées ou d'empressement bizarre. Elle n'est pas laide, non, les Sept ont été assez bons avec elle pour ne pas lui donner de grandes tares ; mais la trouver belle, ou même seulement jolie, est assez difficile : quand on la regarde, on a davantage une impression de fièvre que de fraîcheur. Elle a quelques frissons qui la rendent parfois maladroite, quelques étourderies qui donnent l'impression qu'elle n'écoute pas, ou s'enferme en elle-même. Les stigmates du Fléau de Printemps lui sont ainsi restées, et il faut croire que ce mal ne l'a jamais véritablement quittée.

Si on s'y intéresse davantage, on voit des yeux très bleus, et très clairs, souvent un peu rougis. Le teint est pâle, les joues souvent incolores, les lèvres peu prononcées, mais au sourire délicat, lorsqu'il daigne se montrer. Sa peau est une très fine toile blanche et constellée de quelques grains de beauté, assez lisse, parfois presque transparente, et épaissie des avants bras jusqu'aux mains de cicatrices diverses, venant tant de sa maladresse que de son obstination à vouloir dresser des oiseaux. Son expression est bien plus volontiers soucieuse que rieuse, et on pourrait croire à la façon qu'elle a de se tenir qu'un poids pèse constamment sur sa nuque. Ah, elle pourrait être bien mieux, si elle consentait à se déployer, à étirer le dos, à bien vouloir rire, mais elle préfère bien trop souvent affecter un sérieux minéral qui irait fort bien à un homme mais qui, sur ses traits, lui donne une bouille renfrognée et boudeuse.

Ses tenues sont propres et bien mises autant qu'elles puissent l'être, mais rarement choisies avec le plus grand soin, et une septa regrettera qu'elle ne prenne pas le temps nécessaire à bien se coiffer, préférant nouer ses cheveux à la diable une fois ces derniers démêlés, et voilà qui fera l'affaire ; elle arbore très rarement des bijoux ou des coquetteries et a la très vilaine manie de cacher les tremblements de ses mains en se rongeant les ongles. Sous ses toilettes se cachent des formes tenues, un corps peut-être un peu maigre d'oiseau peureux.

La peur, oui, c'est vraiment ce qui se dégage d'elle : elle n'est pas sereine, et c'est comme si tout son être fuyait quelque chose dont elle ne trouve pas l'origine.  


Informations Mentales

Ce qu'on voit dans son corps n'est pas qu'une illusion : Falyse n'est pas tranquille. Falyse n'est jamais tranquille. Toujours dérangée par une idée, par une certitude, par un détail, elle est de ces filles qui ne peuvent jamais réellement se reposer. Si par le corps elle tient de la petite bête affolée, elle a vraiment un caractère qui répond de celui du moineau – ce qui est triste, quand on vit chez les corbeaux. Éprouvant une sorte de fébrilité permanente, elle ne tient pas en place, et n'est jamais satisfaite. Il faut qu'elle triture quelque chose de ses mains, qu'elle cherche quelque chose des yeux, qu'elle remue les pieds, enfin, elle doit bouger, ou faire, ou penser bien fort ; et si elle est ainsi, c'est parce que depuis toujours, il lui manque quelque chose.

Il lui manque de la sécurité, il lui manque des certitudes, il lui manque de l'affection, il lui manque de l'occupation, en somme, elle souffre en silence de se sentir rongée par quelque chose qu'elle ne peut pas arracher d'elle-même, puisque c'est un manque.

Cependant, elle n'a pas mauvais caractère. Très rarement plaintive, elle ne se confie pas réellement, mais ne s'enrobe pas de mystères pour autant : elle se considère simplement normale, et ne se passionne ni d'elle-même ni de ses tourments. Chérissant un très bon cœur, lorsqu'elle outrepasse ses réserves et ses pudeurs, elle est très aimable, très douce, très dévouée, et très lente à la rancune – on pourrait même la trouver bien trop prompte à pardonner, et si elle n'est pas faible de caractère, son côté fuyant et bienveillant à la fois lui en donne parfois les apparences. Indulgente, elle prête volontiers de bonnes intentions à autrui, même quand elles n'y sont pas, et est de celles qui donneraient assez aisément leur unique manteau pour un inconnu qui a froid. Elle est encore bien naïve, et souvent convaincue, hélas, que le cœur de l'homme est aussi bon que le sien l'est encore, et que la méchanceté n'est qu'une incompréhension, ou une incongruité. La plupart du temps raisonnable, il lui arrive d'avoir des coups de tête et de suivre son idée du moment quoiqu'il lui en coûte, persuadée qu'elle est alors que c'est une impulsion divine et qu'il la lui faut suivre. Opiniâtre lorsqu'elle a quelque chose en tête, bien habile sera celui qui saura la détourner d'un but qu'elle s'est fixé, mais elle n'est pas de celles qui filent droit dans les obstacles, mais plutôt de ces personnes qui remuent un problème en tous sens jusqu'à lui trouver une faille par laquelle elles s'engouffrent. C'est bien là ce qui compense sa pauvre force physique : une volonté inébranlable, une fois cette dernière fixée.

Très croyante, sa foi est bien la seule chose avec laquelle elle ne transige pas et c'est là la source de bien des tempêtes sous son crâne. En effet, pour elle, on ne peut, on ne devrait pas pouvoir mal agir lorsqu'on est fervent, et dans la prière, et elle a malheureusement l'âge de comprendre que dans certaines guerres, les deux camps priaient les Sept avec la même foi. De la même façon, elle peine à considérer comme honorable ou même aimable quelqu'un qui ne s'incline pas dans un septuaire, et si les anciens dieux ne lui évoquent qu'une frayeur de lapereau devant des prédateurs, mais qu'elle saura accepter comme existants, l'évocation d'un dieu étranger, comme par exemple R'hllor, lui provoque un dégoût répugné très vigoureux, et pour le coup dépourvu de concession.

Comme passion ou toquades, on pourra lui trouver ses oiseaux, surtout ce vieux corbeau dorénavant incapable de voler sur de longues distances à cause d'une aile froissée, auquel elle a appris quelques mots et qui n'a de cesse de les répéter dans un ordre anarchique. Elle aime les chiens également, elle adore les chevaux, n'aime rien tant que chevaucher longuement malgré sa constitution délicate, et rêve de voyager très loin, de voir la mer, de découvrir les dorures de Port-Lannis, des rivages écrasés par les tempêtes d'Accalmie, d'aller voir les roses d'hiver de Winterfell et, bien entendu, de contempler les crânes de dragons du Donjon Rouge.

Le pire étant que, depuis quelques événements, elle s'est décidée à aller voir ces merveilles, qu'elle veut aller parcourir les routes, et que le reste, bah ! Le reste s'en accommodera. Et elle se dit, oui, elle ose se dire ! Que ça se passera bien, puisqu'elle prie, et puis qu'après tout, si elle est si convaincue de devoir le faire, c'est que les dieux le veulent. Et ce que les Sept commandent, nul ne saurait le leur refuser...


Famille


Falyse Morrigen 121124102214301081
« Bec obstiné, œil acéré »

    Le défunt lord : Ser Barristan, né en 138, âgé de 71 ans à sa mort en 209.
Mort du Fléau de Printemps, il a été un homme robuste et respecté jusqu'à ses soixante ans, mais son esprit vif et éclairé s'est très vite dégradé à l'orée de la vieillesse, et il n'a été ensuite, jusqu'à sa mort, que l'ombre de lui-même.


    La veuve du lord : Sylwa, née en 142, âgée de 70 ans et toujours bien vive.
Les affres de la Maison de son époux et les caractères défaillants des hommes de sa famille ont contraint cette femme à avoir un caractère de harpie. Dénuée de chaleur, sèche, autoritaire et froide, elle supporte très mal d'être aujourd'hui mise à l'écart des décisions.


    Le défunt fils héritier du lord : Dunstan, né en 171, âgé de 38 ans à sa mort en 209.
Fils de Barristan, premier garçon né après la bagatelle de cinq filles, il a été chéri, choyé, et s'est révélé un homme courtois, délicat, et assez pleutre à dire vrai. Il est mort du Fléau de Printemps.


    L'épouse de Dunstan et mère de ses enfants : Lythene, née en 172, âgée de 37 ans à sa mort en 209.
Lady d'une branche mineure d'une grande famille, elle était la plus grande conquête de Dunstan. Ayant vite déchanté à voir l'endroit où il l'emmenait vivre, elle a passé les années de son mariage à s'ennuyer et à s'occuper, parfois, de couture ou de ses enfants. Elle est morte du Fléau de Printemps.


    Le second fils de Barristan : Preston, né en 175, âgé de 37 ans.
Connu pour être la « honte de sa famille », il n'a eu pas moins de quatre bâtards, dont une fillette morte en très bas âge, un fils exécuté pour divers crimes, et deux encore en vie aujourd'hui, Ermeline Storm, 21 ans, servante dans la maison de son père et Jared Storm, 18 ans, parti au Mur.


    Le troisième fils de Barristan : Ser Grance, né en 180, âgé de 32 ans.
Chevalier ayant participé au tournois de Cendregué en 209, c'est un homme affable, aussi respectueux que respectable, mais passablement éloigné des siens. Il n'est ni marié ni père.


    La première fille de Dunstan : Janyce, née en 190, âgée de 22 ans.
Elle a contracté une vilaine fièvre à ses quatre ans, et depuis est sujette à des crises de violents tremblements et de poussées de délire qui contraignent sa famille à la garder enfermée.


    La deuxième fille de Dunstan : Maege, née en 192, âgée de 17 ans à sa mort en 209.
Elle était d'une beauté à couper le souffle, et la première emportée par le Fléau de sa famille.


    La troisième fille de Dunstan : Falyse, née en 194, âgée de 18 ans.



    Le lord actuel, premier fils de Dunstan : Stannis, né en 195, âgé de 17 ans tous frais.
Jusqu'à il y a peu, il était sous la tutelle de lady Sylwa. Maintenant un homme fait, il entend diriger lui-même sa maison.


    Le second fils de Dunstan : Leslyn, né en 198, âgé de 14 ans.
Jeune garçon taciturne et peu communicatif, il n'a jamais aspiré à un autre destin que de devenir chevalier, et est écuyer depuis peu.


Histoire



Tout aurait pu être merveilleux à Nid de Corbeaux, et tout aurait du l'être avec un peu d'efforts : c'est ce qu'elle se dit souvent. Ils ont du manquer de ferveur, manquer de chance, manquer d'un peu de chaque chose à des moments où aura fallu un peu d'efforts, un peu de coup de pouce du sort, mais voilà, les choses étaient devenues ce qu'elles étaient.

Lorsque lord Barristan, son grand père, avait encore l'esprit vif et les pieds sur terre, tout allait à peu près correctement. Son enfance, elle la passa un peu à l'écart du monde. Non pas qu'on la tenait vraiment à l'abri, mais des cinq enfants qu'ils étaient, Stannis était l'héritier, et Maege la beauté. Elle, elle n'était pas la fille la moins ratée – pauvre Janyce ! – ni l'enfant le plus faible – gentil et timide Leslyn ! – mais voilà, elle était une fille, et pas celle qu'on montrait, alors elle lisait, et rêvait, et lisait, et se passionnait pour les corbeaux du mestre. Seul caprice qu'elle se permit, et qu'on lui autorisa, elle se piqua toute petite d'aller nourrir les oiseaux à la roukerie, et elle leur choisit un nom pour chacun, tandis que le mestre laconique voyait là un peu de curiosité bien innocente, et finalement pas bien dérangeante. Et puis, ça allait avec leur blason, alors soit ! Et quand elle n'était pas aux corbeaux, elle faisait la lecture à Leslyn et Janyce, sa pauvre sœur dont une fièvre infantile avait volé l'esprit, et que de rares moments de lucidité faisaient pleurer sur le malheur de son destin. Leslyn, lui, était souvent malade, et était né faible, fragile, pâle et solide comme un chaton, et puisque sa mère ne s'intéressait pas plus à lui qu'au reste de ses enfants, Falyse prit sur elle de le pouponner et de le cajoler lorsqu'il en avait le besoin. Ainsi, à eux trois, ils étaient des enfants détachés du reste, dans une petite bulle de folie bizarre et hors du temps, qui échappait assez aux problèmes ordinaires de chaque Maison. Et le temps passait, passait, et passait encore, entre les saisons, les corbeaux et la plus haute chambre de leur demeure, où était enfermée Janyce la folle.

Mais dans les problèmes extraordinaires, il y avait leur oncle. Preston, ah, Preston ! Preston et ses caprices, Preston et ses maîtresses, Preston et l'incroyable embarras qu'il amenait avec lui et traînait partout où il signait de leur nom à tous ses affres à lui... D'aussi loin qu'elle puisse se rappeler dans son enfance, son oncle Preston n'a jamais apporté que des ennuis aux siens, quand ce n'étaient pas des Bâtards – ou les deux à la fois. Elle était bien petite encore – presque neuf ans – lorsque le premier fils de Preston, un grand gars qui lui ressemblait trait pour trait, et auquel, malgré son statut, il passait tout et intimait aux servants de la Maison d'en faire de même, a été exécuté pour diverses choses affreuses dont elle ne comprit pas grand chose, si ce n'était que c'était vraiment, vraiment dégoûtant – et que la plupart de ces choses, il les avait faites nu.

Lord Barristan avait perdu l'esprit, juste après. Que ce fut la douleur, l'humiliation, ou le fait que le Bâtard se soit pris à une de ses sœurs à lui – une tante, donc – ou la vieillesse, une punition des Sept pour ne pas avoir su empêcher ce déshonneur d'entacher sa demeure, quoi que ce fut donc, il perdit effectivement contact avec la réalité, du jour au lendemain. Il délirait, bafouillait, s'oubliait. Il était dément, point. Son héritier Dunstan, le père de Falyse – entre autres enfants – était bien présent, bien éduqué, mais si lord Barristan était trop bienveillant, Dunstan était quand à lui presque considéré à raison comme réellement faible. Hésitant, timoré, peu courageux et manipulable, il opposait déjà très peu de résistance à ses gens, et certains prenaient des libertés – attitude que son frère Preston continuait à exploiter, malgré les affres de son fils, malgré la présence encore humiliante de deux de ses bâtards en plein milieu de la demeure familiale... Une lune passa, où la situation devenait, même à la hauteur de la petite fille qu'était Falyse, préoccupante, voire effarante. Les roturiers prenaient leurs aises. Les ordres devenaient des discussions, l'organisation devenait une idée vague et il advint même un matin où un chevalier sans nom, un simple chevalier, commença à discuter avec Dunstan de la main de Maege, sa seconde fille, qui avait presque douze ans et qui promettait d'être une demoiselle réellement magnifique. Évidemment, le père rechigna, mais très peu de temps et le dit chevalier commençait même à aller parler à l'enfant qu'était encore la petite lady, de plus en plus fréquemment, avec de plus en plus d'empressement...

Là, lady Sylwa, qui jusque là avait gardé un deuil digne et silencieux, intervint, et quand son grand éclat de voix résonna, tous se turent. Le lendemain, Preston et son second fils étaient chassés, le chevalier sans nom n'était plus invité à rester auprès d'eux, Dunstan devait tenir ses conseils toujours avec sa mère, et les roturiers durent consentir à rendre ce qu'ils avaient commencé à s'approprier par la force des choses, et la faiblesse de l'héritier du lord à l'esprit manquant. Deux fous, ça faisait beaucoup pour une seule famille, et il était plus que temps de ne point y ajouter la mollesse en surplus. Et les choses devinrent dures. Très dures. Finies, les lectures dans la tour de la folle : Janyce ne recevrait plus de visites, c'était là perte de temps. Terminées, les rêveries à la roukerie : il s'agissait d'apprendre à coudre, à parler, à plaire. Achevée, l'époque où les garçons restaient dans les jupes de leurs sœurs ! On détacha Stannis de Maege, et lady Sylwa prit sur elle de le former à ce qu'il devrait être. On fit partir Maege comme dame de compagnie après d'une plus grande famille, on s'arrangea pour que Falyse ne puisse plus couver Leslyn, qu'on entraîna vivement afin qu'il puisse devenir l'écuyer de son oncle lorsqu'il en aurait l'âge, et on dressa la roture à ne point espérer abuser de nouveau de la patience Morrigen.

Et elle, hé bien... Elle, on s'en occupa assez peu. Pas de caprices, pas de corbeau, mais pas d'attente non plus. Elle se sentait vide, et affolée, et sans but, si on l'empêchait de prendre soin des siens, qu'allait-elle donc faire ? Pas assez gracieuse pour devenir dame de compagnie, pas assez jolie pour être déjà promise, pas assez solide pour attirer un homme voulant d'une mère pour ses enfants, pas assez flexible pour faire une aide en devenir pour ce frère qui allait devenir lord... Elle errait comme une âme en peine, commençant à mettre un mot sur ce qu'elle ressentait au milieu des murs de son château : la suffocation. Elle ne respirait plus. Falyse retrouvait Leslyn chaque soir, et chaque soir elle pansait ses petites plaies, elle écoutait ses grands malheurs, elle lui inventait des jolis bonheurs. Il s'agissait de l'endurcir, mais elle sentait que, dépourvu d'une ondée d'affection et traité avec une telle sécheresse, son petit frère allait se laisser mourir. Elle respirait à travers lui, et à travers la porte de Janyce, quand elle parvenait au plus noir de la nuit à tromper la vigilance des gardes et à se glisser jusqu'à son huis. Alors elle prenait sur elle, lui inventait un monde, priait, priait tant et plus, pour que quelque chose vienne, une réponse, une récompense de leurs efforts... Même lorsqu'ils accompagnèrent leur oncle au beau tournoi qui fut donné, Leslyn ne sembla pas s'animer, et le souffle continuait de lui manquer, même en voyage, même en plein air. Et elle espérait, espérait un signe, vite, un signe, une réponse !

Et quelque chose vint : le Fléau de Printemps. Son père mourut. Lord Barristan mourut. Maege mourut. Sa mère mourut. Stannis allait devenir lord bientôt, sitôt qu'il aurait l'âge. La maison manquait d'air, et l'asphyxie qui ne prenait jusqu'alors Falyse qu'en pensée lui saisit la gorge, la cloua au lit, et elle sombra dans une agonie fébrile. On la crut morte cent nuits, cent une nuits elle se réveilla. Le printemps était mort, Falyse était vive. L'été vint, la maladie s'assoupit, mais jamais elle ne s'en remit véritablement. Une petite toux lui soulevait le cœur sitôt qu'elle voulait grimper la tour qui la menait à sa sœur, ses mains ne cessaient de trembler, la retenant de s'exercer à l'aiguille et de jamais égaler les travaux de feu sa sœur, si belle, si parfaite et si morte maintenant... Leslyn l'avait couvée, comme elle l'avait couvé lui, au mépris de sa vie propre, et le petit garçon fragile avait trouvé dans ce courage une force qu'on ne lui connaissait pas, et voilà que, lentement, il devenait un homme. Au moins avait-elle réussi à l'abreuver assez pour qu'il trouve la force de croître à son tour.

Un homme, son frère Stannis le devint avant lui. Il eut 15 ans, et il devint lord réellement. Du haut de son jeune âge et de son petit nom, il remercia lady Sylwa de sa diligence, de ses conseils, et lui fit la remarque que, comme elle le lui avait enseigné, c'était une honte pour un homme que de devoir être assisté par des femmes pour diriger, aussi l'enjoignit-il galamment à rejoindre sa chambre pour n'en sortir que pour les dîners. La vieille et aigre dame, si elle en fut mortifiée, prit sur elle de ne rien en montrer, et obéit avec roideur. Au départ, Falyse crut bien que l'âge de Stannis n'allait rien changer, ou que peut-être l'absence de lady Sylwa allait laisser respirer l’atmosphère... Il n'en fut rien, bien au contraire. Sec, dur, intraitable, il se fit fort d'être l'exact opposé de son père, jusqu'à compenser ce qu'il avait été de trop doux pour être presque mauvais, et battait souvent sa pauvre cousine bâtarde, Ermeline Storm. Il l'accusait d'être responsable devant les dieux des malheurs qui tombaient encore sur leur demeure, puisqu'elle portait la marque de la vilénie de son père, l'infamie de sa naissance. Et que tant Fléau que sécheresse furent sur tout Westeros, et non point seulement sur leurs montagnes, fi ! C'était sa faute à elle, et voilà tout ! La seule chose qu'il accorda à Falyse, ce fut, pour son anniversaire, de lui accorder un corbeau malade dont le mestre n'avait plus l'utilité, puisqu'elle les avait tant aimés, et qu'elle lui avait soufflé un jour, du bout des lèvres, l'humble demande de retourner s'en occuper...

Falyse étouffait, encore et toujours, et lorsque son « petit » frère regardait vers elle pour marmonner qu'il ne savait pas bien à qui la refiler, elle affectait de ne rien entendre, de ne rien savoir, et espérait trouver une bouffée d'air au septuaire. Elle y implorait la Jouvencelle de la préserver le Père de lui montrer quoi faire, l'Aïeule de lui souffler quoi dire... Au dehors les nouvelles étaient mauvaises, et au loin de son petit Nid de Corbeaux, la guerre faisait rage, les fer-nés se révoltaient, et l'hiver s'annonçait au travers d'un automne mauvais.

Puis un soir, Oncle Grance revint, lui qui souvent s'échappait, salua son neveu de lord, et déclara qu'il estimait Leslyn paré à devenir son écuyer. La guerre venait de s'achever, et il était temps pour ce petit adolescent d'aller devenir un homme, et de sortir du nid. Ah, Falyse sourit, Falyse fêta, Falyse embrassa son petit frère tant qu'elle le pouvait, et lui broda même un mouchoir et un surcôt pour son départ !... Elle se sentait fière comme une mère de le voir s'éloigner. Et puis, vide, juste après. Vide et suffoquée. Qu'est-ce qu'il lui restait ? Incapable qu'elle était de monter à la tour de Janyce sans se trahir aux gardes par son essoufflement, maintenant que Leslyn était bien devenu un homme, et allait devenir un chevalier, qu'est-ce qu'il lui restait à entretenir ? A protéger ? Dans quelle bonne œuvre allait-elle respirer ?

Trois nuits après ce départ, alors qu'elle se trouvait du septuaire, où elle avait prié très tard, jusqu'à s'endormir aux pieds des statues et ne s'éveiller qu'au plus noir de la nuit, elle sursauta au milieu des ténèbres, et entreprit de rejoindre, honteuse, sa chambre à bas bruits. Au milieu de sa demeure plongée dans le silence, elle entendit pleurer au détour d'un couloir et, retenant son souffle de devenir rauque, elle approcha, approcha, approcha. Elle découvrit Ermeline Storm, sa cousine, la lèvre fendue, la joue bleuie, toute recroquevillée. Falyse se pinça les lèvres, remercia en son for intérieur les dieux pour leur message, et tendit la main à la bâtarde. D'abord, elle ne comprit pas. Mais quand Falyse murmura simplement « nous partons, nous aussi, » la jeune femme n'hésita pas un seul instant sur la chance qu'était cette main tendue, et avant le matin, elles étaient parties. Vieux corbeau sur l'épaule, deux chevaux entre les cuisses et autant d'affaires qu'elles pouvaient toutes deux en porter sur le dos, elles s’enfuyaient. Vers quelque part. Vers nul part. Elles n'en avaient jamais vraiment causé, en fait, et ne se connaissaient que pour s'être souvent croisées.

C'était folie que cela, mais la folie, cette fameuse folie, avait marqué leur maison plus d'une fois. Alors, une de plus, soit ! Au moins c'était la leur, celle-ci...


Inventaire

Outre la compagnie d'Ermeline Storm, et du cheval qu'elle-même possède, Falyse peut se vanter d'avoir :

Son propre cheval, une génisse solide et un peu lente du nom de Poilgris,
De la nourriture pour pas mal de jours,
Des robes bien cousues, bien chaudes, et le manteau qui sied avec elles,
Un vieux corbeau bavard, qu'elle a nommé Baël,
Une fronde dont elle ne sait pas trop se servir, mais qu'Ermeline lui a chaudement recommandé de prendre,
Un nécessaire d'écriture,
Une jolie brosse et un gros pain de savon.


Dernière édition par Falyse Morrigen le Mar 1 Oct 2013 - 16:07, édité 1 fois
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Prince de Dorne
Maron Martell

Maron Martell
Prince de Dorne

Général
Insoumis. Invaincus.
Intacts.

♦ Missives : 9101
♦ Missives Aventure : 100
♦ Age : 35
♦ Date de Naissance : 27/09/1988
♦ Arrivée à Westeros : 23/06/2009
♦ Célébrité : Antonio Banderas
♦ Copyright : © Moi
♦ Doublons : Pryam Templeton, Sargon Harloi, Bryce Vyrwel, Alysane Mormont
♦ Age du Personnage : 44 Ans
♦ Mariage : Daenerys Martell (Targaryen)
♦ Lieu : Dorne, Lancehélion
♦ Liens Utiles :
Feuille de Personnage
Feuille de personnage
Inventaire:
Jauge de réputation Jauge de réputation:
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Message Falyse Morrigen Empty Mar 1 Oct 2013 - 11:29

À nouveau bienvenue sur le forum !

Fiche aussi parfaite que la première, je n'ai strictement rien à redire, si ce n'est que j'ai hâte de te voir te lancer en jeu avec cette demoiselle !

En tant que dame de la maison Morrigen, tu pourras évidemment compter sur les ressources que le seigneur de ta maison voudra bien mettre à ta disposition. Toutefois, d'un point de vue RP, tu ne disposes que de tes possessions de départ, sans oublier que tu débutes le jeu avec 30 dragons d'or. N'oublie pas de les ajouter à ton inventaire, dans ta fiche de personnage (accessible dans ton profil) !

Bref, si cela ne semblait pas encore clair, je te valide ! Tu vas donc pouvoir te lancer dans le jeu ! N'oublie pas de remplir ton profil, ta fiche de personnage et de poster les fiches relatives à ton personnage. Tu peux aussi aller signaler ta position sur le continent à cet endroit. N'oublie pas de consulter les autres sujets du bureau du Grand Mestre pour t'intégrer dans le contexte ! Tu pourras ensuite débuter le jeu en consultant les demandes, en postant la tienne ou en demandant directement à un joueur. En cas de questions, n'hésite pas à poster dans la Tour de la Main ou à m'envoyer un MP. Enfin, n'hésite pas à passer par le flood et la CB pour te faire connaitre et t'intégrer plus facilement sur le forum !

Puisses-tu réussir à trouver cette liberté que tu recherches !
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