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Les petits papiers de Valencia Hightower

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Noble
Valencia Hightower

Valencia Hightower
Noble

Général
Dame de la Maison Hightower

Dite "La Pieuse"

♦ Missives : 174
♦ Missives Aventure : 8
♦ Arrivée à Westeros : 08/07/2013
♦ Célébrité : Natalie Dormer
♦ Copyright : BBTB
♦ Doublons : Aucun.
♦ Age du Personnage : 18 ans
♦ Mariage : Aucun pour le moment.
♦ Lieu : Villevieille
♦ Liens Utiles : .
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Message Les petits papiers de Valencia Hightower Empty Mer 2 Oct 2013 - 8:21




Mes inestimables serviteurs



Ser Volvin – Chevalier en quête de rédemption
Volvin n'était plus digne d'être appelé chevalier lorsque Valencia l'a rencontré il y a maintenant un peu plus d'une année. Il écumait les tavernes des Sept Couronnes comme le dernier des pochtrons et, surtout, il avait perdu la Foi. Le jeune homme ne put pas s'empêcher de venir embêter celle qu'on appelait déjà "La Pieuse" dans tout le Royaume mais la réaction de la Hightower fut tellement différente de ce à quoi il s'était attendu qu'il en resta coi. D'abord, elle empêcha ses gardes de le passer par le fil de l'épée pour lui avoir manqué de respect (il était saoul alors sa langue avait dérapé plus que d'ordinaire) mais en plus, elle l'invita à faire quelques pas avec elle pour discuter de sa haine envers les Sept s'il le souhaite. Parler n'était pas vraiment une activité faite pour Volvin mais, après avoir passer une bonne minute à dévisager Valencia et à s'être laissé apaiser par son regard de la profondeur et de la couleur de l'océan, il accepta. Il parla bien plus qu'il ne l'avait prévu. La lady écouta avec beaucoup d'attention. Même à moitié îvre, Volvin ne manqua pas de percevoir toute la bonté et la miséricorde que transpirait cette frêle jeune femme. Ils restèrent ensemble des heures à discuter et puis, finalement, quand l'heure de se séparer arriva, Valencia lui proposa de rester à ses cotés et de l'aider à retrouver le chemin de la Foi afin de recouvrer son honneur de chevalier. Elle le prévint que ce ne serait pas facile et que la voix de la débauche était un chemin bien plus aisé à emprunter, mais elle lui dit aussi qu'elle avait confiance en lui pour réussir son changement de vie radical car elle voyait qu'il avait la force nécessaire pour le faire. Séduit, Volvin accepta. Personne ne lui avait dit ces choses ni réellement cru en lui auparavant.
Plus d'un an a passé depuis leur rencontre et il devient doucement mais surement un modèle de chevalier. Certes, il a encore ses accès de fureur car c'est un jeune homme passionné mais il a complètement arrêté les alcools forts et sait s'arrêter lorsqu'il boit du vin. Il comprend que Valencia soit une icône de piété pour les chevaliers de tout le royaume mais il veille jalousement sur elle. Comme si elle était à la fois son amante, sa soeur, sa mère et même un des Sept en personne. Il mourrait pour elle, sans ciller. Il lui doit la redécouverte de son amour-propre d'homme et son honneur de chevalier.
Clo – Dame de compagnie muette
Description du lien entre Clo et Valencia.

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Message Les petits papiers de Valencia Hightower Empty Dim 13 Oct 2013 - 19:43

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S'il est une certitude en ce monde, c'est que la plus petite lumière peut tenir en respect les plus épaisses ténèbres

Assis sur un grand tabouret au comptoir d'une taverne, une fille de rien salivant entre les jambes, Volvin avait fermé les yeux et s'accrochait désespérément à son verre d'hydromel. Vu tout ce qu'il avait déjà bu, c'était un miracle qu'il puisse encore tenir en équilibre. Un miracle, ou l'entraînement. Dans quelle ville se trouvait-il déjà ? Il n'arrivait pas bien à se souvenir. Il en avait fait tellement dans son errance. Il lui semblait avoir quitté l'Ouest depuis plusieurs jours à la recherche de températures plus agréables. Il devait donc se trouver quelque part dans le Bief. Il ouvrit les yeux et la vision qu'il eut de son environnement lui donna envie de vomir. Tout était sale. Le sol, les murs, les gens... Appuyant violemment son pied sur l'épaule de la femme agenouillée devant lui, il la repoussa avec dédain. Il referma son pantalon, jeta une pièce sur le comptoir, attrapa un petit baluchon en jute qu'il lança en travers de son épaule et sortit. Sa choppe était vide ; il n'avait plus rien à faire ici.
Le problème – et il lui apparut dès qu'il fut dans la rue – c'est qu'il n'avait rien à faire ailleurs non plus. Alors il se contenta de errer, arborant ses cernes gigantesques sous ses yeux bleus sans pareil et traînant derrière lui une odeur nauséabonde de mauvais alcool. Sa vie était minable. Il n'arrivait même plus à se souvenir comme sa déchéance avait commencé. Il avait pourtant été heureux le jour où ser Yvain l'avait à son tour adoubé. Son père avait été fier de lui et son frère aîné aussi. Sa mère, qui était encore en vie à ce moment-là, lui avait pressé les joues entre ses paumes pour affirmer que c'était le plus beau chevalier valois. Et ils avaient tous ri. C'est après que tout avait dégénéré. Volvin avait toujours voulu voir du pays et il avait profité de son statut pour aller de ville en ville, proposer ses services aux nobles des Sept Couronnes. Et puis, de mauvaise rencontre en mauvais rencontre, il s'était laissé entraîner sur le chemin de la facilité et de la disgrâce. Il était devenu un être humain tellement déplorable que la rumeur de ses méfaits et de ses insubordinations était remontée jusque dans son Val d'Arryn natal. Une lettre de son père avait suivie. Elle ne contenait que douze petits mots : « Si ce qu'on dit de toi est vrai, ne reviens jamais. » Et Volvin n'était jamais revenu.

« Hé, là ! Regarde devant toi, poivrot, » l'apostropha un garde portant une livrée grise représentant une tour où culminait ce qui semblait être un feu. Le jeune homme crut se souvenir subitement du nom de la ville où il se trouvait. « Ce sera SER Poivrot pour toi, » ne put-il s'empêcher de rétorquer en se redressant d'une manière trop théâtrale, se donnant par la même occasion un haut-le-cœur terrible. « Toi, un chevalier ? Ne me fais pas rire. Allez, va cuver ton mauvais vin ailleurs où je t'embarque pour te faire dégriser dans les geôles de Grand-Tour jusqu'à ce que tu sois aussi blanc que les pierres du Septuaire Étoilé. » Ah ! Voilà l'indice qui manquait. Il se trouvait donc bien à Villevieille, le berceau de la religion qu'il était sensé faire honorer mais qu'il méprisait ouvertement aujourd'hui. Cette révélation lui arracha un rire sans joie, un de ses rires qui puaient le sarcasme à cent mètres. Il rit de plus belle et dut s'accrocher à un chariot stationné dans la rue pour ne pas tomber. Le garde, qui n'était pas disposé à supporter son insolence, tira son épée du fourreau et s'avança vers lui d'un pas menaçant. Il voyait l'arme de Volvin mais il doutait que l'état d'ivresse dans lequel il se trouvait lui permettrait d'en fait quoi que ce soit. « Elinar », entendit-il alors qu'il n'était plus qu'à un pas de sa cible toujours hilare. Une silhouette sortit de la masse de personnes curieuses venues regarder. Elle était encadrée de deux de ses collègues et la capuche blanche qui dissimulait son visage ne laissait pourtant aucun doute sur son identité. « Lady Valencia » souffla-t-il, toujours autant impressionné que la dame se souvienne de son prénom. « Pardonnez-moi d'interrompre votre promenade. Je vais conduire cet ivrogne en cellule afin que vous ayez la paix. » Volvin s'étouffa une dernière fois avec son rire et essuya de fausses larmes sous ses yeux. Il fit un pas en arrière quand le garde en fit un dans sa direction, se prit les pieds dans un tas de foin et tomba dedans. Ce mouvement brusque fut trop pour son cœur qui se retourna et son estomac avec, le faisant régurgiter tout ce qu'il venait de boire ces dernières heures à la taverne. Le spectacle était vraiment des plus ragoûtants. Pourtant, Valencia ne fit même pas mine de s'éloigner. Elle patienta en silence aux cotés des gardes de Grand-Tour et, lorsqu'elle vit le malheureux s'essuyer la bouche avec un coin de sa manche, elle pinça ses lèvres pour demander : « Avez-vous terminé ? » Volvin, surpris que l'on s'adresse à lui, sursauta et releva vivement la tête vers elle, les sourcils froncés. Si ses oreilles ne l'avaient pas trahi, il avait devant lui la jeune Valencia Hightower, sœur du Grand Argentier et icône vivante de toute la chevalerie de Westeros. Sa réputation de sainte femme la précédait depuis plusieurs années déjà si bien que presque tous les chevaliers qu'il avait rencontré jusqu'à présent lui avaient conté une histoire à son sujet. Au fil des temps, il s'était imaginé une femme d'un âge moyen, enlaidie par le temps qu'elle devait passée enfermée dans les septuaires et aussi insipide que la pierre. Alors quand il vit deux mains blanches attraper les bords de sa capuche pour la faire glisser à l'arrière de sa tête, Volvin essuya un frisson. La première chose qui le frappa fut son âge. Elle était sans nul doute plus jeune que lui. La seconde fut ses yeux incroyablement bleus qui transpercèrent les siens comme une épée. Sa mâchoire se décrocha bêtement et, pendant de longues secondes, il fut totalement incapable de faire l'idiot. Il avait vu des femmes plus belles. Beaucoup même. Cependant, celle-ci avait quelque chose qui saisissait à la gorge. Une beauté sévère et froide, entretenue par ses yeux si limpides qu'ils semblaient contempler directement votre âme ainsi que  par ses lèvres fines et raides. Ces dernières se desserrèrent : « Êtes-vous sourd ? » « Non », souffla-t-il immédiatement, oubliant d'être faussement arrogant. Ses pommettes avaient un peu rosi. Il se releva en s'aidant du chariot et épousseta rapidement ses chausses, dans un reste d'orgueil. La tête lui tournait. « Quel est votre nom ? » La voix de la jeune femme était tellement ferme qu'il avait l'impression d'avoir dix ans et de se faire gronder par sa maman. Le nez baissé, il répondit : « Volvin. Ser Volvin, en fait. » Valencia semblait réfléchir puis lâcha avec une froideur qui semblait toute naturelle : « Je vous appelai ser lorsque vous mériterez votre rang de chevalier. Maintenant, suivez-moi. Nous allons marcher un peu. » Le valois écarquilla les yeux et les releva vers son interlocutrice. Loin de vouloir se plier aux directives d'une inconnue, il se braqua. « Pourquoi devrais-je vous suivre ? » La Hightower, qui avait déjà commencé à s'éloigner d'un pas lent, lui lança sans se retourner : « Vous le ferez si vous ne voulez pas qu'Elinar vous escorte dans les geôles de mon frère. Quelques minutes en ma compagnie ne peuvent pas être pires que deux jours dans le noir et l'humidité, n'est-ce pas ? » Volvin se mordit la lèvre inférieure. Il voyait bien que les gardes qui accompagnaient la demoiselle désapprouvaient totalement l'opportunité qu'elle lui offrait et il était sidéré de se rendre compte que, malgré cela, aucun ne semblait prêt à faire entendre raison à leur maîtresse. Aucun n'avait d'ailleurs essayé de l'interrompre depuis qu'elle avait pris la parole. Après encore quelques minutes d'hésitation, il pressa le pas pour venir à la hauteur de la dame. « Vous n'êtes pas comme je l'imaginais » lâcha-t-il sans trop savoir pourquoi il le lui disait. « Vraiment ? En quoi suis-je différente ? » Elle avait demandé cela sur le ton de la conversation mais Volvin sentait que ce n'était pas ce dont elle voulait réellement s'entretenir et comme il ne supportait pas que quelqu'un lui fasse la morale, il décida d'essayer de la vexer pour qu'elle abrège leur entrevue et le laisse partir. « Pour être franc, je vous imaginais plus vieille. Et laide, surtout. Bien que vous ne soyez en réalité pas très belle non plus. » La raillerie passa loin au dessus de la tête de Valencia qui resta imperturbable. Volvin, qui l'avait observée étroitement pendant qu'il l'insultait, en fut très surpris. Lui qui n'avait connu que des nobles coquettes, il ignorait que Valencia était de celles qui trouvaient plus de mérite dans une bonne âme que dans un beau visage. Pour la première fois depuis très longtemps, le chevalier éprouva du remord à s'être laissé aller à cette méchanceté. D'une voix parfaitement égale, son interlocutrice remarqua : « Vous avez cru me vexer en parlant ainsi de mon physique mais ce n'est pas pour moi que j'ai de la peine. C'est pour ma mère et pour mon père, qui m'ont donné leur sang et leurs caractéristiques, ainsi que pour mes frères et mes sœurs qui les partagent. Je me moque que mon visage vous soit agréable ou non, croyez-le bien. » Elle était trop différente et cela mettait Volvin mal à l'aise. D'ordinaire, il arrivait plutôt bien à juger les gens et à appuyer là où ils avaient mal. Cependant, cette lady ne semblait pas avoir de faiblesse. C'était comme si une force mystérieuse habitait à l'intérieur de son frêle corps. Une force aveuglante et magnifique. Le chevalier ne voulait absolument pas faire preuve de déférence, il ne voulait pas se montrer correct. Pourtant, il fut incapable de se montrer odieux une nouvelle fois. En fait, il souffla même ce mot : « Désolé ». Il y eut encore un silence puis il s'étonna en le rompant lui-même : « Mais vous ne pouvez pas être aussi pieuse que les gens le disent. » A sa grande surprise, l'ombre d'un sourire passa sur les lèvres de la jeune femme un instant avant qu'il ne l'entende confirmer ses dires. « Non, sans doute pas, en effet. Mais ce que nous sommes et ce que les autres pensent que nous sommes sont deux choses bien distinctes. Il me semble que vous l'avez oublié. » Volvin sentait qu'elle allait bientôt lui faire la morale mais l'aura de bonté de Valencia brillait tellement fort qu'il n'arrivait pas à la couper pour s'y soustraire. Il se sentait plus impuissant que jamais. Une partie de lui détestait cette sensation mais une autre la trouvait reposante. Il commençait à comprendre pourquoi les chevaliers voulaient recevoir une bénédiction de cette dame plutôt que du Grand Septon lui-même. Il y avait plus de sainteté en Valencia qu'en quoique ce soit d'autres, personnes et monuments inclus. Elle irradiait, littéralement. Il baissa le nez sur ses bottes. « Si vous prétendez par là que je ne suis pas un être aussi misérable que j'en ai l'air, ma dame, j'ai le regret de vous dire que vous vous trompez. D'ailleurs, vous ne sauriez l'ignorer car je gage que vous vous trouvez suffisamment près de moi pour sentir que j'ai largement abusé de l'alcool ces derniers jours et pas assez d'un baquet d'eau chaude. » Traversant toujours les rues de Villevieille de son pas lent de promenade, Valencia hocha la tête d'un air tout convaincu. « Je conviens aisément qu'il vous faut apprendre de nouveau les règles élémentaires de la propreté et je ne vous cache pas que cette odeur de boisson qui vous entoure m'est très désagréable à supporter... mais si je ne fuis pas, c'est parce que ce n'est pas ce que vous êtes au fond de vous. » Volvin étouffa un rire moqueur. « Et que suis-je au fond de moi, s'il vous plaît ? » Sans se laisser démonter, la jeune Hightower poursuivit son analyse de sa voix morte : « Un jeune homme perdu, loin de sa contrée, loin de sa Maison et loin de toutes les valeurs qu'il a jadis chéries. » Finalement piqué au vif, le valois bondit devant Valencia pour interrompre sa marche et confronter leurs regards. « Comment pouvez-vous dire que je ne suis pas né mauvais, égoïste et faible ? Vous ne me connaissez pas. » Le regard dur de la dame sonda celui du chevalier. Il mesurait bien une tête de plus qu'elle, si bien qu'elle devait lever le menton, mais elle n'était nullement effrayée. Elle fit un signe de la main aux gardes qui les suivaient afin qu'ils n'interviennent pas. « Non, je ne vous connais pas. En revanche, je sais que nul homme ne naît aussi vil que ce que vous décrivez. Ces défauts, on s'en tache en vivant et en choisissant la voie de la facilité plutôt que celle de la vertu. » Silence. « Cette vilaine voie, je l'ai empruntée. Je la descends assurément depuis des années. J'ai bien peur qu'il soit trop tard pour en changer. » « Absurdités ! » S'exclama Valencia, haussant le ton pour la première fois avant de murmurer, comme si c'était un secret entre eux : « Ces voies ne se referment pas derrière nous. De la même manière que celui qui chemine sur celle de la lumière ne doit pas s'arrêter d'aller de l'avant afin de ne pas retomber en arrière, celui a pris celle de l'obscurité peut à tout moment faire demi-tour. Cela, je crois que vous le savez et que vous êtes simplement trop lâche à présent pour avoir le courage de retourner sur vos pas. » Volvin sentit le sang lui monter à la tête et il cria : « Mais vous êtes infernale à la fin ! Comment pouvez-vous voir si clair en moi alors que je ne suis plus que l'ombre d'une ombre ? » Leurs visages étaient séparés par une poignée de centimètres et il réalisa qu'il avait eu tord. La sœur du Grand Argentier était belle, d'une certaine manière. Son impassibilité était belle. Tout comme la moue sérieuse de ses lèvres pincées. Valencia fit un pas en arrière et le chevalier crut que s'en était fini de leur entrevue, qu'il avait réussi à la scandaliser assez pour la faire partir. Mais c'est alors que se produisit ce qu'il n'aurait pu anticiper : la lady lui tendit sa main gantée de blanc. Pas paume vers le sol comme si elle attendait un baisemain, non. Paume à demi vers le ciel, comme si elle s'attendait à ce qu'il la prenne. Il passa de longues secondes à considérer ses doigts fins, puis leva un visage stupéfait vers elle. « On dit que le feu de Grand-Tour est vu par les marins même au travers des plus épais brouillards, » expliqua-t-elle. « Pourquoi ne pas vérifier cela ? Je vous offre de rester à mes cotés jusqu'à ce que vous ayez retrouvé les vertus que vous avez égaré sur votre chemin. Je crois qu'un jour, je vous appellerai 'ser' parce que vous le mériterez de nouveau. Qu'en dîtes-vous, Volvin ? » Son interlocuteur tressaillit. Il avait tellement envie d'accepter. Il avait toujours regretté l'homme respectable qu'il avait été jadis et il avait honte de lui à présent. Seulement, il avait peur d'essayer d'améliorer les choses pour finalement se rendre compte qu'il était allé trop loin et qu'il n'en était plus capable. Et s'il était descendu déjà trop bas ? Et s'il ne pouvait plus remonter vers la lumière ? Cependant, prendre la main tendue de Valencia lui semblait si facile. Elle était juste là et il avait vraiment envie de lui faire confiance, d'avoir... foi en elle. « Je ne vais plus jamais au septuaire. » La prévint-il. « Je m'en doutais. » Il sourit. « Et j'ai vraiment un sale caractère. » « Je vois ça. » « Mais je suis plutôt bon avec une épée. » « Je l'espérai. Il faut bien que vous me serviez tout de même à quelque chose. » Volvin rit, de bon cœur cette fois. « Vous vous moquez de moi, ma dame. » « Pas du tout. » Mais ses lèvres de Valencia esquissèrent un sourire amusé et les trois gardes de Grand-Tour furent très troublés par son apparition. Ils ne lui avaient jamais vu un autre visage que son masque d'indifférence et de stoïcisme parfait. « Très bien, j'accepte votre offre. » Peut-être que cette rencontre allait être tout aussi bénéfique à la lady qu'au chevalier après tout. « Parfait. Prenez la main que vous tend afin de sceller notre accord. Je sens une crampe me saisir le membre. » Volvin écarquilla les yeux et fit un pas en arrière avant de s'exclamer : « Comment ? Mais je ne le pourrai pas. Regardez comme je suis sale et vous immaculée. Vous seriez moins souillée en sautant à pieds joints dans la boue d'une porcherie, je vous le dis. » « Non-sens. Allez-vous prendre cette main ? » « Jamais ! » A mesure que Valencia avançait, les doigts toujours tendus vers lui, Volvin reculait, les mains en l'air comme s'il devait clamer son innocence devant une accusation. Leur manège dura plusieurs minutes et les passants qui y assistèrent rirent beaucoup.

Il dut attendre une année entière avant d'entendre la jeune Hightower s'adresser à lui avec le titre de chevalier. C'était précisément l'anniversaire de leur rencontre. Il s'était toujours imaginé qu'elle l'utiliserait dans un moment théâtrale où se jouerait quelque chose de décisif... mais ce ne fut pas le cas. Un matin, elle était descendu de ses appartements, vêtue d'un vêtement qui indiquait qu'elle comptait sortir à cheval, et était allée le trouver. De sa voix totalement égale et morte, elle avait lâché : « Voudriez-vous bien m'accompagner en promenade, ser Volvin ? » Cela avait été si discret qu'il avait bien failli ne pas l'entendre d'ailleurs. Leurs regards s'étaient croisés et le jeune homme lui avait souri pour lui montrer qu'il avait compris. Les lèvres de Valencia étaient restées aussi horizontales qu'à leur habitude mais ses deux iris bleus souriaient largement assez pour lui exprimer toute sa fierté et son amitié.
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